dimanche 24 juillet 2016

Contre l'état d'urgence, leurs rêves sont nos cauchemars


Contre l'état d'urgence, leurs rêves sont nos cauchemars

Pour la 4ème fois, l'état d'urgence est prolongé suite à la tuerie de Nice. Pourtant ce massacre prouve, hélas, à quel point l'état d'urgence est inefficace pour ce qui est de protéger la population. Le gouvernement, déjà engagé dans une politique sécuritaire depuis nombre de mois, cède une fois de plus aux pressions de la droite. Cette même droite qui n'hésite pas à profiter et instrumentaliser des victimes de tuerie pour imposer ses idées les plus réactionnaires, celles ci n'ayant pas pour but de lutter contre le terrorisme mais bel et bien imposé un nouvel ordre sécuritaire à l'ensemble de la population.
Elle voulait :
- qu'il soit de 6 mois
- que les perquisitions administratives soient de retour
- que lors de ces dernières la police est le droit de copier toutes les données informatiques (ordinateurs, disques durs, téléphones portables, ..)
- que les forces de l'ordre est le droit de fouiller les bagages et voitures sans approbation d'un procureur
La droite l'a obtenu à la grande majorité à l'assemblée (489 pour contre 26). Valls, en grand « rassembleur », a voulu prendre en compte les propositions de tous les groupes parlementaires mais a surtout retenu celles de droite.
Rappelons que l'état d'urgence, soit disant mis en place contre le terrorisme, sert surtout au gouvernement à faire taire et réprimer toute contestation (lors de la manif contre la COP 21 et ces dizaines d’assignation à résidence, lors des manifs/rassemblements/blocages contre la lois travail et ces arrestations préventives, ses assignations à résidence et une répression systématique, …)
Quelques chiffres sur les fameux résultats de l'état d'urgence et de ses perquisitions administratives entre le 20/11/2015 et le 20/04/2016 :
- 3 549 perquisitions administratives
- 743 armes saisies, allant du couteau à l'arme de guerre (75)
- 222 du chef d'infraction à la législation sur les armes
- 206 du chef d'infraction à la législation sur les stupéfiants
- 164 pour d'autres motifs, sans plus de précision
- 67 peines ont été prononcées par les tribunaux
- 56 personnes ont été placées en détention
- 69 personnes ont été assignées à résidence
Le gouvernement de son propre aveux en janvier, après plus de 3000 perquisitions, a comptabilisé 25 infractions directement liées au terrorisme, la majorité concernait des délits d'apologie du terrorisme. (discours de Francois Hollande à l'occasion de ses voeux aux forces de sécurité le 7 janvier 2016).
Nous ne pouvons que nous opposé un cet nouvel état d'urgence toujours plus répressif et sécuritaire, qui ne lutte en rien contre le terrorisme comme on veut bien nous le faire croire, mais bel et bien contre des militants (syndicalistes, ZADistes, écologistes radicaux, militants anarchistes ou apparenté, militants de « l'ultra gauche », ou simples citoyen-nes qui en ont marre de leur système…) et contre tout mouvement social/politique de contestation, d'opposition qui peut se développer.
Face à l'état d'urgence et ses lois sécuritaires, ripostons !

L'étincelle noire

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