jeudi 8 mars 2018

Manifestation aux flambeaux en soutien à Afrîn, vendredi 9 mars à Lyon

Afrîn continue de résister aux attaques barbares et incessantes de l’armée turques. Continuons à soutenir la résistance et à briser le silence de la communauté internationale.
Communiqué du CDK-F

Depuis le début du conflit syrien, la Turquie a soutenu tous les groupes salafistes, y compris Al-Qaïda et Daesh. La Turquie a fait en sorte que ces groupes ciblent les Kurdes. Elle a organisé l’attaque de Daesh contre Kobanê en 2014. Daesh a subi sa première défaite à Kobane. Les Kurdes sont devenus une partie de la coalition internationale contre Daesh. Actuellement, les régions les plus sûres, stables et démocratiques de la Syrie sont celles administrées par les Kurdes et leurs alliés.
La Turquie attaque Afrin et le Rojava parce que c’est une région kurde qui renforce son statut d’entité stable et démocratique. La Turquie n’a pas été en mesure d’accepter la défaite de Daesh et, le 20 janvier, elle a attaqué Efrîn avec toute sa force. Ses avions de combat et ses chars attaquent délibérément les zones habitées par les civils. Des dizaines de civils ont été tués, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et des centaines de personnes ont été blessées. L’armée turque commet des crimes de guerre tels que définis par le droit international ; et les crimes humanitaires tels que décrits par la morale universelle. Dans ces bombardements plus de 200 civils ont perdu la vie et 574 autres ont été blessés.
Le nord de la Syrie a été largement débarrassé de Daesh et d’autres groupes salafistes. Cependant, la menace salafiste existe toujours. Les attaques de la Turquie déstabilisent la région et nuisent à la lutte contre Daesh.
Malgré ces évolutions, les réactions de la Russie, des États-Unis, des États européens, de l’UE et de l’ONU contre l’agression de la Turquie nous ont déçus. La Russie, qui contrôle l’espace aérien dans cette zone, a d’abord retiré ses soldats de la région et a ensuite ouvert l’espace aérien à l’aviation turque. Les Etats-Unis, l’UE et l’ONU ont fait de timides déclarations qui ne font pas état de la gravité de la situation, ce qui a encouragé l’agression turque. Tous ont « reconnu le droit de la Turquie à protéger ses frontières et ses préoccupations légitimes en matière de sécurité ». Quelles préoccupations ? Ceux qui sont attaqués, ceux qui sont vulnérables sont le Rojava et les peuples du nord de la Syrie.
Le 24 février, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, à l’unanimité, une résolution sur un cessez-le-feu en Syrie. Malgré cette résolution, la Turquie continue ses bombardements, en toute impunité : aucune mesure n’a été prise contre elle du fait de cette violation grave et manifeste du droit international. Ce n’est pas ainsi qu’on devrait traiter un peuple qui a vaillamment combattu Daesh au nom de l’humanité ; c’est moralement inacceptable.
Par conséquent :

– Nous appelons l’ONU à agir contre les bombardements de la Turquie qui viole le droit international, notamment la dernière résolution de cessez-le feu en Syrie.
– Nous appelons les puissances citées ci-dessus à comprendre la réalité sur le terrain et à prendre une position claire contre les attaques de l’Etat turc.
– Le nord de la Syrie, y compris Afrin, doivent être déclarés zone d’exclusion aérienne.
– La menace de Daesh, Al-Qaïda et des autres groupes similaires existe toujours. Toutes les forces doivent y être vigilantes.

Source ; rebellyon

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