jeudi 3 mai 2018

Non-violence ou violence dans la lutte : fais ton choix camarade, mais laisse tranquille les autres

Alors que les forces de répression de l’Etat vont bientôt frapper, à nouveau, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
NON-VIOLENCE OU VIOLENCE DANS LA LUTTE : FAIS TON CHOIX CAMARADE, MAIS LAISSE TRANQUILLE LES AUTRES
Libre à chacun de lutter comme il l’entend face à la violence du pouvoir et de ses serviteurs zélés. Parmi les formes de résistance, la non-violence est un choix tout à fait respectable qui peut revêtir des façons d’agir très diverses. Parallèlement, d’autres, parmi nous, font parfois le choix de la violence dans la lutte, à divers degrés, tout en désirant pareillement une société non-violente où les mots liberté, égalité et fraternité ne seraient plus réduits à une illusoire décoration masquant la réalité quotidienne de la domination, de la misère et de l’oppression.
Malheureusement, parmi les partisans de la non-violence, la mode est, de plus en plus, à la condamnation sans appel des autres formes de lutte. Certains caciques, soigneusement apprêtés et préparés, sont même devenus des spécialistes du genre, distribuant les bons et les mauvais points, sans jamais descendre eux-mêmes dans l’arène.
Pourtant, la moindre des choses serait, justement, que ceux qui ne prennent aucun risque, qui se contentent de parler, qui se gargarisent de leur prises de position dans les médias, qui se targuent de marcher docilement dans des manifestations sans abimer quoi que soit, et qui, bien sûr, se pressent au premier rang des innombrables pétitions à signer, que ceux-là aient au moins la décence de laisser librement lutter les autres.
Ces sempiternels chantres de la bienséance, ces bureaucrates syndicaux grassement payés par leurs adhérents smicards, ces professionnels de la politique passés de la lutte des classes à la lutte des places, tous ces prophètes du tabou de la violence révolutionnaire servent en réalité des intérêts contraires à ceux qu’ils sont censés défendre. Car ils se posent en tampons entre le pouvoir et ses opposants, en amortis des colères, en modérateurs des révoltes, appelant inlassablement au calme et à la discipline, et condamnant perpétuellement les casseurs, zadistes, saboteurs, faucheurs, squatteurs, tagueurs, émeutiers, anarchistes et autres révolutionnaires.


A ces batteleurs, je suggère cette réponse :
« Vous qui revendiquez, tambour battant, la Révolution française, la Commune de Paris et la Résistance au nazisme, sans jamais avoir l’idée sinon le courage d’agir pareillement, ayez au moyen la décence et l’humilité ne pas donner de leçon à ceux qui osent prendre le relais de vos illustres exemples. Assez de pitreries et de rodomontades. Faites comme bon vous semble, mais pour ce qui est des anathèmes, taisez-vous. »
Yannis Youlountas
https://www.youtube.com/watch?v=fHr8lnJUNL4

Source : http://blogyy.net/2018/04/09/non-violence-ou-violence-dans-la-lutte-2/

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