Alors que les forces de répression de l’Etat vont bientôt frapper, à nouveau, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
NON-VIOLENCE OU VIOLENCE DANS LA LUTTE : FAIS TON CHOIX CAMARADE, MAIS LAISSE TRANQUILLE LES AUTRES
Libre à chacun de lutter comme il l’entend face à la violence du
pouvoir et de ses serviteurs zélés. Parmi les formes de résistance, la
non-violence est un choix tout à fait respectable qui peut revêtir des
façons d’agir très diverses. Parallèlement, d’autres, parmi
nous, font parfois le choix de la violence dans la lutte, à divers
degrés, tout en désirant pareillement une société non-violente où les
mots liberté, égalité et fraternité ne seraient plus réduits à une
illusoire décoration masquant la réalité quotidienne de la domination,
de la misère et de l’oppression.
Malheureusement, parmi les partisans de la non-violence, la mode est,
de plus en plus, à la condamnation sans appel des autres formes de
lutte. Certains caciques, soigneusement apprêtés et préparés, sont même
devenus des spécialistes du genre, distribuant les bons et les mauvais
points, sans jamais descendre eux-mêmes dans l’arène.
Pourtant, la moindre des choses serait, justement, que ceux qui ne
prennent aucun risque, qui se contentent de parler, qui se gargarisent
de leur prises de position dans les médias, qui se targuent de marcher
docilement dans des manifestations sans abimer quoi que soit, et qui,
bien sûr, se pressent au premier rang des innombrables pétitions à
signer, que ceux-là aient au moins la décence de laisser librement
lutter les autres.
Ces sempiternels chantres de la bienséance, ces bureaucrates
syndicaux grassement payés par leurs adhérents smicards, ces
professionnels de la politique passés de la lutte des classes à la lutte
des places, tous ces prophètes du tabou de la violence révolutionnaire
servent en réalité des intérêts contraires à ceux qu’ils sont censés
défendre. Car ils se posent en tampons entre le pouvoir et ses
opposants, en amortis des colères, en modérateurs des révoltes, appelant
inlassablement au calme et à la discipline, et condamnant
perpétuellement les casseurs, zadistes, saboteurs, faucheurs,
squatteurs, tagueurs, émeutiers, anarchistes et autres révolutionnaires.
A ces batteleurs, je suggère cette réponse :
« Vous qui revendiquez, tambour battant, la Révolution française, la
Commune de Paris et la Résistance au nazisme, sans jamais avoir l’idée
sinon le courage d’agir pareillement, ayez au moyen la décence et
l’humilité ne pas donner de leçon à ceux qui osent prendre le relais de
vos illustres exemples. Assez de pitreries et de rodomontades. Faites
comme bon vous semble, mais pour ce qui est des anathèmes,
taisez-vous. »
Yannis Youlountas
https://www.youtube.com/watch?v=fHr8lnJUNL4Source : http://blogyy.net/2018/04/09/non-violence-ou-violence-dans-la-lutte-2/
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