Suite à l'appel à une campagne internationale "les femmes se lèvent pour
Efrîn" #WomenRiseUpForEfrin fait par des femmes kurdes, l'association
Femmes Contre les Intégrismes (FCI), le Collectif Libertaire
Anti-sexiste (CLAS!!) et Juste une étincelle noire - FA lyon se sont
mobilisés les 15 derniers jours de mars 2018 sur la région lyonnaise au
travers de prise de parole et table de presse lors d'un premier festival
du film Femmes Contre les Intégrismes, d'affichages et de collages pour
relayer leurs revendications :
• Halte à l’invasion turque et à l’agression d’occupation sur Efrin - Halte au génocide et au féminicide !
• Se lever pour la protection du peuple, de la terre, du patrimoine culturel et historique d’Efrin !
• Se lever pour la défense de l’autogestion démocratique et écologique à Rojava et dans le nord de la Syrie !
• Défendre Efrin, c’est défendre la Révolution des Femmes - "No pasaran" au fascisme d’Erdogan !
Le Collectif Libertaire Anti-Sexiste, Femmes
Contre les Intégrismes et Juste une étincelle noire (Fédération
Anarchiste Lyon) répondent à l’Appel à la Campagne mondiale de
solidarité : Les femmes se lèvent pour Efrîn ! #WomenRiseUpForEfrin
Voir appel : http://clas.pe.hu/spip.php?article420
Afrîn continue de résister aux attaques barbares et incessantes de
l’armée turques. Continuons à soutenir la résistance et à briser le
silence de la communauté internationale.
Communiqué du CDK-F
“Depuis le début du conflit syrien, la Turquie a soutenu tous les groupes
salafistes, y compris Al-Qaïda et Daesh. La Turquie a fait en sorte que
ces groupes ciblent les Kurdes. Elle a organisé l’attaque de Daesh
contre Kobanê en 2014. Daesh a subi sa première défaite à Kobane. Les
Kurdes sont devenus une partie de la coalition internationale contre
Daesh. Actuellement, les régions les plus sûres, stables et
démocratiques de la Syrie sont celles administrées par les Kurdes et
leurs alliés.
La Turquie attaque Afrin et le Rojava parce que c’est une région
kurde qui renforce son statut d’entité stable et démocratique. La
Turquie n’a pas été en mesure d’accepter la défaite de Daesh et, le
20 janvier, elle a attaqué Efrîn avec toute sa force. Ses avions de
combat et ses chars attaquent délibérément les zones habitées par les
civils. Des dizaines de civils ont été tués, dont la plupart sont des
femmes et des enfants, et des centaines de personnes ont été blessées.
L’armée turque commet des crimes de guerre tels que définis par le droit
international ; et les crimes humanitaires
tels que décrits par la morale universelle. Dans ces bombardements plus
de 200 civils ont perdu la vie et 574 autres ont été blessés.
Le nord de la Syrie a été largement débarrassé de Daesh et d’autres
groupes salafistes. Cependant, la menace salafiste existe toujours. Les
attaques de la Turquie déstabilisent la région et nuisent à la lutte
contre Daesh.
Malgré ces évolutions, les réactions de la Russie, des États-Unis, des États européens, de l’UE et de l’ONU
contre l’agression de la Turquie nous ont déçus. La Russie, qui
contrôle l’espace aérien dans cette zone, a d’abord retiré ses soldats
de la région et a ensuite ouvert l’espace aérien à l’aviation turque.
Les Etats-Unis, l’UE et l’ONU
ont fait de timides déclarations qui ne font pas état de la gravité de
la situation, ce qui a encouragé l’agression turque. Tous ont « reconnu le droit de la Turquie à protéger ses frontières et ses préoccupations légitimes en matière de sécurité ». Quelles préoccupations ? Ceux qui sont attaqués, ceux qui sont vulnérables sont le Rojava et les peuples du nord de la Syrie.
Le 24 février, le Conseil de sécurité de l’ONU
a adopté, à l’unanimité, une résolution sur un cessez-le-feu en Syrie.
Malgré cette résolution, la Turquie continue ses bombardements, en toute
impunité : aucune mesure n’a été prise contre elle du fait de cette
violation grave et manifeste du droit international. Ce n’est pas ainsi
qu’on devrait traiter un peuple qui a vaillamment combattu Daesh au nom
de l’humanité ; c’est moralement inacceptable.
Par conséquent :
– Nous appelons l’ONU à agir contre les
bombardements de la Turquie qui viole le droit international, notamment
la dernière résolution de cessez-le feu en Syrie.
– Nous appelons les puissances citées ci-dessus à comprendre la réalité
sur le terrain et à prendre une position claire contre les attaques de
l’Etat turc.
– Le nord de la Syrie, y compris Afrin, doivent être déclarés zone d’exclusion aérienne.
– La menace de Daesh, Al-Qaïda et des autres groupes similaires existe toujours. Toutes les forces doivent y être vigilantes.”
Les combattants internationalistes flamand, breton et espagnol tombé au coté des YPG.
Nous publions ci-dessous la déclaration du
commandement général des Unités de protection du peuple (YPG) concernant
les trois combattants internationalistes tombés dans la lutte contre
les attaques de l’État turc à Afrin et les attaques de l’État islamique à
Deir Ezzor.
“Nos camarades Kendal Breizh et Baran Galicia, deux de nos
combattants internationalistes, qui prirent place en tête de la
résistance historique contre les attaques fascistes de l’armée
d’invasion turque et de ses gangs alliés à l’encontre du canton d’Afrin,
sont tombés martyrs dans les combats contre les occupants sur le front
de Jinderise le 10 février 2018.
Nos camarades Baran et Kendal ont rejoint le combat afin de se tenir
debout aux côtés du peuple, à un moment où la révolution populaire au
Rojava et au Nord de la Syrie, bâtie par le sang et le travail, est
attaquée par les forces d’invasion réactionnaires. Ils étaient
déterminés à protéger la révolution et ses acquis au prix de leur vie.
Ces camarades, partie prenante de l’extraordinaire résistance dans
laquelle notre combat s’est embarqué au nom de la dignité humaine au
Moyen Orient, sont devenus des symboles de l’esprit et du combat
révolutionnaires et internationalistes pour la démocratie au Moyen
Orient. Les camarades Baran et Kendal sont venus de plusieurs milliers
de kilomètres, de France et d’Espagne, pour participer au combat contre
la barbarie de Daesh au Rojava et ont prouvé leur engagement envers le
combat et les valeurs socialistes universelles jusqu’à leur dernier
moment.
Le camarade Kendal était originaire de Bretagne et le camarade Baran
d’Espagne. L’été 2017, ils ont rejoint les rangs des Unités de Défense
du Peuple (YPG), et ont joué un rôle actif dans la bataille contre les
forces réactionnaires de Daesh. Ces deux camarades ont fourni de gros
efforts pour la libération des principales zones tenues par Daesh, comme
les villes de Raqqa et de Deir Ezzor, et ils ont combattu en continu
durant ces derniers mois. Le 20 janvier, quand l’armée d’invasion turque
et plusieurs organisations jihadistes terroristes comme Al Nusra et
Daesh ont débuté leurs attaques contre le canton d’Afrin, ils sont venus
de plein gré dans cette région avec de nombreux amis
internationalistes. Ils étaient déterminés à participer au combat de
l’humanité mené à Afrin contre les forces barbares d’occupation. Nos
camarades Baran et Kendal ont résisté comme ils l’avaient fait à Raqqa
et Deir Ezzor, contre ces groupes terroristes qui partagent la même
mentalité et les mêmes pratiques inhumaines que Daesh. Les groupes
salafistes de Daesh et leurs alliés d’Al Qaeda qui ont été armés et
dirigés par le régime fasciste de l’AKP en Turquie, sont l’une des
menaces les plus dangereuses, et pas seulement pour les habitants du
Nord de la Syrie et au Rojava. Ils sont une menace pour les valeurs du
socialisme démocratique et des sociétés progressistes, ainsi que
l’Humanité dans son ensemble. En participant au combat contre ces
forces, nos camarades ont défendu le paradigme et les valeurs d’une
société démocratique, écologique, et de la libération des femmes. Nos
camarades étaient convaincus que ce paradigme était universel, et
constituait le seul espoir pour le futur du Moyen Orient. Dans la vie de
chacun des camarades, le principe selon lequel “la compréhension
nécessite l’action” sur lequel notre combat et notre philosophie de vie
sont basés, retrouve tout son sens. Au lieu d’attendre que d’autres
portent ce qu’ils avaient compris, ils ont pris leurs responsabilités,
faisant preuve de courage en tant que révolutionnaires
internationalistes.
Le camarade Baran Sason, originaire des Pays-Bas, est tombé martyr dans la lutte contre Daesh à Deir Ezzor.
Dans le cadre de notre engagement envers les efforts de nos camarades
et comme trait caractéristique de l’histoire de notre lutte, nous
promettons de porter le combat de nos camarades Kendal et Baran jusqu’à
ce que la noirceur de la Turquie, supportée par des groupes de Daesh et
d’Al Qaeda n’ait été complètement eradiquée de la région. En commémorant
les noms de nos camarades Kendal et Baran, nous exprimons une nouvelle
fois notre respect et notre gratitude envers tous les martyrs
internationalistes de notre combat. Nous présentons nos condoléances aux
familles des martyrs, à leurs proches, et à toutes les forces
progressistes du peuple.
La victoire sera, un jour ou l’autre, la victoire de tous les peuples qui résistent !”
Non
aux bombardements turcs sur le canton d'Afrîn !
Depuis
plus d'une semaine, l'armée turque ainsi que son aviation pilonnent
le canton d'Afrîn, géré par les Kurdes, de la Fédération
démocratique de Syrie du Nord faisant
partie du Rojava. Après avoir promis de raser cette région, Erdogan
n'hésite pas à employer des mercenaires et s'appuyer sur des
groupes considérés comme terrorsites par
la coalition internationaletel
que « Hayat Ahrar al-Sharm » pour arriver à ses fins
alors qu'Afrîn est une zone de refuge qui a accueilli près de 400
000 personnes fuyant la guerre civile en Syrie.
Nous
dénonçons et condamnons ces attaques turques contre les peuples
d'Afrîn, nous condamnons aussi le silence assourdissant des
« grandes puissances » ainsi que la collaboration de
l’Etat allemand fournisseur d'armes de la Turquie.
La
Fédération Anarchiste apporte tout son soutien aux peuples d'Afrîn
et à toutes celles et ceux qui résistent à l'oppression étatique
en Turquie, au Kurdistan et ailleurs.
Today, the revolution is under attack. Like the Paris Commune and at so
many other points in history, the revolutionary forces face the
leviathan of capitalist hegemony which has come to devour the new world
and enslave us all once again. This is our Stalingrad. The revolution
must be defended! Therefore we announce the creation of the
International Revolutionary People's Guerrilla Forces (IRPGF) to defend
the revolution in Rojava.
The International Revolutionary
People's Guerrilla Forces (IRPGF) is a militant armed self-organized and
horizontal collective working to defend social revolutions around the
world, to directly confront capital and the state, and advance the cause
of anarchism.
We are committed anti-fascists, anti-capitalists,
anti-imperialists and against all forms of patriarchy and kyriarchy. We
announce our membership in the International Freedom Battalion and
declare our support and alliance with the YPJ, the YPG, the PKK, the
Antifascist International Tabur (AIT) and the International Freedom
Battalion's member organizations. We declare our open struggle with all
imperialist, fascist and counterrevolutionary forces.
VICTORY TO THE REVOLUTION IN ROJAVA!
VICTORY TO THE BARRICADES, THE SOCIAL INSURRECTION AND THE COMMUNUE!
The International Revolutionary People’s Guerrilla Forces (IRPGF) is a
militant armed self-organized and horizontal collective working to
defend social revolutions around the world, to directly confront capital
and the state, and advance the cause of anarchism. We recognize and
affirm that principled action necessitates principled politics. We are
not a political party or platform but rather an armed collective
comprised of comrades with different anarchist positions. The IRPGF’s
collective unity manifests itself in the praxis of militant action which
we consider a prerequisite for achieving liberation. Our role is
twofold; to be an armed force capable of defending liberatory social
revolutions around the world while simultaneously being a force capable
of insurrection and struggle against all kyriarchal forms of power
wherever they exist.
We do not enter conflict zones with intent to command but rather,
while retaining our autonomy as a collective, to fight alongside other
armed groups in solidarity with those who are oppressed, exploited and
facing annihilation. The IRPGF believes collective action, solidarity
and unity are necessary for struggle. International solidarity is the
most powerful weapon of the oppressed. At the same time we maintain the
need for criticism when and where appropriate. (Self)Criticism is not
something to be feared. It is to be embraced as the constant source of
energy that drives individuals, communities and revolutionary movements
towards realizing liberation.
The Need for Armed Struggle
Within movements for liberation an enormous chasm exists between
those who deploy peaceful means to confront the enemy and those who
defend both their communities and themselves through armed struggle.
These dichotomous positions contain within them an inter-sectional
network of social positions and identities that reveal their location,
context and content. For the IRPGF, peaceful methods are unable to
confront and destroy the state, capitalism and all forms of kyriarchal
power. In fact, they do the reverse. They protect, embolden and
strengthen the enemy, enhancing the forms of oppression against
increasingly isolated individuals and divided societies. We believe that
our liberation springs forth from the barrel of a gun.
Armed insurrections and rebellions around the world will be carried
out to the end. We fight in defense of life and we struggle for total
liberation. The nation-state, authority, capital and social hierarchy
are the enemies of a liberated world and therefore enemies of us all.
While we struggle through self-criticism and collective criticism of our
personal and collective internalizations of these oppressive behaviors,
attitudes and practices, the external enemies; the bosses, along with
their armies and police, must be confronted with bullets, bombs and
dynamite. The fires of justice and freedom are cleansing and all
consuming. For us, there is no stepping back and no way to achieve
liberation except through struggle. Our communities will only be
liberated when we destroy those few whose wealth and power depend on the
suffering and exploitation of many.
The master does not give the slave freedom simply out of an ethical
act of pity, selflessness and love. The slave must achieve their
liberation through insurrection, resistance and revolution, using every
tool of the master to destroy both the master and their mechanisms and
apparatuses of domination and oppression. The yoke of tyranny and its
chains of repression cannot withstand the insurrection of the oppressed.
We long for the day when swords will be turned into ploughshares, but
until that day arrives, if it ever does, we will hold on to our weapons.
The IRPGF’s existence is predicated on the necessity of armed struggle.
The moment this is no longer necessary, the IRPGF will cease to exist.
Our position is against the notion of “standing armies” or ossified
revolutionary groups that become insular states unto themselves.
The IRPGF’s International Position
We believe that the third world war has already started and that the
conflicts in Syria, Ukraine and in other parts of the world are only the
beginning. The capitalist system, nearing its end and having plundered
the world and stripped it of its resources, faces its most acute crisis
yet. With no surplus labor population to put in its dungeons and
assembly lines, the antagonisms and contradictions of the system in
crisis are unfolding. With imperialist powers fighting for the last
scraps to safeguard their livelihoods and with fascism on the rise, a
common struggle is developing against both the domination of capital and
the state. The IRPGF will stand with all peoples looking to secure
their futures free from ALL forms of oppression, domination and
exploitation. We are cognizant and recognize the intersection of unique
identities and the particularities that exist within individuals, in
communities and between individuals and communities. We support and seek
to fully realize the polymorphic nature of human identity and struggle.
To this end we join with peoples around the world in their uniqueness,
and in ours, to realize our collective liberation.