Affichage des articles dont le libellé est ni oublie ni pardon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ni oublie ni pardon. Afficher tous les articles

mardi 4 septembre 2018

Clément Méric : L'extrême droie tue, faisons son procès



Le premier rendez-vous de cette campagne est un rassemblement mardi 4 septembre à 18h30 rue Havre-Caumartin, sur les lieux où Clément est tombé il y a 5 ans sous les coups des militants de Troisième Voie. Une plaque sera apposée à sa mémoire.

Vendredi 7 septembre

Toujours dans le cadre de la campagne, le comité pour Clément invite à une réunion publique dans l’amphithéâtre de Belleville, afin d’une part de faire le point sur les premiers jours du procès, mais aussi pour revenir sur les circonstances et le contexte de la mort de Clément, et discuter des stratégies antifascistes à mette en place aujourd’hui pour contrer l’extrême droite, dans la rue et ailleurs. La discussion se poursuivra de façon conviviale autour d’un repas préparé par la Cantine des Pyrénées.

Samedi 8 septembre

L’Action Antifasciste Paris-Banlieue appelle à un meeting le samedi 8 septembre à 12h à la Bourse du Travail de Paris. Il réunira différents intervenants autour des axes de lutte chers à Clément, pour tenter de dépasser les enjeux uniquement répressifs de la justice et de mettre en évidence l’évolution de la lutte antifascisme. Plus d’infos ici

Mardi 11 septembre

Le Comité pour Clément appelle à se rassembler pour une action symbolique à 18h30 sur le Pont du Carrousel, là où, en 1995, Brahim Bouarram était jeté à la Seine par des skinheads néonazis en marge d’une manifestation du FN. Un hommage sera rendu à toutes les victimes de l’extrême droite.

Vendredi 14 septembre

Enfin, pour clore la campagne, et dans l’attente du verdict, le Comité pour Clément organise une manifestation qui partira de la place de la République.

-------------------------------------------------------------------------------

Le 5 juin 2013, à Paris, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s et militant antifasciste, mourait sous les coups de skinheads néo-nazis.
Du 4 au 14 septembre aura lieu à la Cour d'Assises de Paris le procès des agresseurs de Clément et de ses camarades présents à ses côtés ce jour là.
Les audiences sont publiques : toutes celles et ceux qui le souhaitent peuvent y participer. Tout soutien est le bienvenu.
Il importe que le procès se déroule en toute sérénité.
Il se tiendra à l'ancien Palais de Justice, sur l'Ile de la Cité à partir du mardi 4 à 9h30.
Des moments d'expression militante sont prévus dans des lieux et des moments distincts de ceux des audiences. (Plus d'infos à venir)

Qu’en attendons-nous ?
Essentiellement que la vérité soit dite publiquement sur les circonstances de la mort de Clément et que la dimension politique de ce crime soit clairement mise en évidence. Il ne doit pas y avoir d'impunité pour les crimes fascistes.
Le procès sera l'occasion d'une attention particulière des médias et de l'opinion envers la question des violences de l'extrême droite. Il devra aussi être l'occasion de déconstruire le schéma que certains discours tentent d'imposer, renvoyant dos à dos extrême gauche et extrême droite.

Souvenons-nous : après l’effroi est rapidement venu le temps du doute, soigneusement orchestré. On s’était emballé, les agresseurs n’étaient pas ceux que l’on croyait. Invoquant mensongèrement le contenu d’images de vidéosurveillance, une manipulation médiatique, probablement initiée par des relais de l’extrême droite dans la police, faisait des agressés les agresseurs. Elle venait opportunément cautionner les déclarations des skinheads qui prétendaient avoir agi en légitime défense. Bien que contredite par des responsables de la police judiciaire, cette version fut relayée sans précaution par une large partie de la presse – déclenchée sur RTL trois semaines après la mort de Clément, l’opération de désinformation « La vidéo de l’agression a parlé » avait notamment trouvé un puissant écho au JT de 20 heures de France 2, sous forme d’une infographie représentant Clément attaquant traitreusement un paisible Esteban Morillo. L’effet fut évidemment dévastateur et conduisit une partie de l’opinion à considérer que, finalement, il s’agissait sans doute d’une simple bagarre qui avait mal tourné entre bandes rivales violentes, renvoyées dos à dos.

Or, la mort de Clément Méric n’est pas le résultat d’un malheureux hasard, encore moins le fruit d’une culture de la confrontation physique que partageraient également les groupuscules d’ultra-droite et les mouvements antifascistes.

L’agression doit être resituée dans le contexte politique du printemps 2013, c’est-à-dire un fort mouvement d’opposition conservatrice à l’adoption du mariage homosexuel. La Manif pour tous, mobilisant toutes les droites, avait excité l’activisme d’extrémistes et entraîné une multiplication des violences homophobes ou racistes.

L’agression de Clément et de ses camarades n’a pas été le fait d’électrons libres : les hommes aujourd’hui traduits devant la cour d’assises étaient membres ou sympathisants de Troisième voie, groupuscule ultranationaliste dirigé par Serge Ayoub, alias Batskin, connu dans les années 80 comme chef de bande de skinheads parisiens d’extrême-droite. Ce dernier s’était également entouré d’une milice de gros bras chargée du service d’ordre de son mouvement, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Ces deux organisations ont été dissoutes par le gouvernement consécutivement à la mort de Clément.

L’enquête a établi que le 5 juin 2013, Esteban Morillo a été en contact téléphonique avec Serge Ayoub immédiatement avant et immédiatement après l’agression, et que tout le groupe s’est retrouvé autour de lui le soir même, dans son bar, où ils ont eu tout loisir d’arranger leur version des faits.

L’actualité récente fournit des exemples de l’implication de proches d’Ayoub et de son organisation dans d’autres affaires, pour certaines criminelles. Ainsi du procès du White Wolf Klan au printemps dernier en Picardie, bande néonazie fondée par un ancien des JNR après leur dissolution et qui s’est rendue coupable de graves méfaits. Ainsi encore de la réouverture en juin 2017 de l’enquête sur la mort d’Hervé Rybarczyk, militant antifasciste lillois retrouvé noyé dans la Deûle en 2011. Deux anciens membres des JNR sont poursuivis pour cette agression qui pourrait avoir été la mise en œuvre d’un rituel initiatique d’admission dans la milice de Serge Ayoub.

Clément Méric a été victime d’un groupe de jeunes gens entretenus dans le culte de la violence par un chef porteur d’un programme politique fascisant, ce que souligne la devise des JNR, empruntée au parti de Mussolini : « Croire, combattre, obéir ».

Non, les extrêmes ne se rejoignent pas. Renvoyer dos à dos racistes et antiracistes, homophobes et défenseurs des libertés, fascistes ou néonazis et antifascistes, c’est faire le lit de la haine et de la violence gratuite.

Le procès des agresseurs de Clément sera l’occasion de mettre en lumière la réalité des faits. Nous espérons qu’il soulignera ainsi la différence fondamentale des postures politiques : refuser de fermer les yeux, dénoncer résolument des idéologies contraires aux principes d’égalité, de liberté, et de fraternité, ce n’est pas faire acte de violence, c’est faire acte de résistance salutaire.

http://www.pourclement.org/

mercredi 11 juillet 2018

Les prisonniers ukrainiens en Russie attendent que le monde leur vienne en aide

Entretien réalisé le 20 juin 2018 à Kiev par Piotr Andrusieczko, correspondant en Ukraine du quotidien polonais Gazeta Wyborcza.

 
- Je demande de l'aide pour libérer tous les prisonniers politiques détenus en Russie ; par des efforts communs nous pourrions y arriver  - dit la mère de l'Ukrainien Oleksandr Koltchenko, qui a mené une grève de la faim en solidarité avec son compatriote, le réalisateur Oleh Sentsov, en danger de mort après plus de cinq semaines de grève de la faim.


Oleksandr Koltchenko, 28 ans, se trouve depuis quatre ans dans une prison russe. Le 16 mai 2014, ce jeune activiste aux idées anarchistes et antifascistes a été arrêté par le Service fédéral de sécurité (FSB, successeur du KGB), ensemble avec le réalisateur Oleh Sentsov, à Simferopol, capitale de la Crimée annexée. Ils ont été accusés de préparer des attentats terroristes, d'avoir incendié les bureaux du parti Russie Unie de Poutine et d'appartenir à l'organisation ukrainienne Pravyï Sektor (Secteur droit) interdite en Russie. Ils n'ont pas reconnu les faits dont on les accusait.
En août 2015, le tribunal russe à Rostov s/Don a condamné Sentsov à 20 ans et Koltchenko à 10 ans de goulag. Les défenseurs des droits de l'homme les considèrent comme des prisonniers politiques. Koltchenko purge sa peine dans une colonie pénitentiaire à Kopeïsk (oblast de Tchéliabinsk) en Oural. Le 31 mai, il a entamé une grève de la faim en solidarité avec Sentsov, en grève de la faim depuis le 14 mai. Mais vu son état de santé, il l'a suspendue le 7 juin. Sa mère, Larissa Koltchenko, vendeuse dans un magasin à la gare de Simferopol (veuve, elle y habite et travaille toujours), s'est rendue à Kiev le 8 juin pour rencontrer le président Petro Porochenko. Elle espère toujours qu'il sera possible de libérer son fils.

Entretien avec Larissa Koltchenko, mère d'Oleksandr, emprisonné en Russie


Piotr Andrusieczko : Vous avez rencontré le président Petro Porochenko…

Larissa Koltchenko : Cette rencontre s'est tenue à l'initiative des personnes dont les proches sont emprisonnés en Russie. Certaines attendaient ce moment depuis quatre ans. C'est bien qu'un comité soit enfin créé auprès du président pour s'occuper des prisonniers politiques, auquel participeront également les représentants des familles. A mon avis, c'est la grève de la faim d'Oleh Sentsov qui a accéléré la décision de mettre en place ce comité.

Votre fils a également fait la grève de la faim, en solidarité avec lui…

Je l'ai appris par les médias. Ce fut un choc. Ensuite, les défenseurs des droits de l'homme à Tchéliabinsk, qui s'occupent de mon fils, m'ont transmis des informations détaillées.
Sacha se préparait à cette grève de la faim pendant deux semaines. Cela me tourmentait énormément, parce qu'il lui arrivait déjà d'être transféré à l'hôpital pénitentiaire avec un diagnostic d'insuffisance de poids.
J'ai reçu un coup de fil de la Commission sociale d'observation [en Russie, cette commission contrôle le respect des droits de l'homme dans les lieux de détention ; ses représentants collaborent probablement avec la police et la justice], et ils ont exigé que je persuade mon fils d'interrompre la grève de la faim. Je leur ai dit que Sacha prenait ses décisions de manière autonome, et que je ne pouvais que l'épauler. De même, la déléguée russe aux droits de l'homme, qui est venue le voir en prison, l'incitait à interrompre la grève. Elle a accusé les avocats de Sacha de l'avoir poussé à cesser de s'alimenter.
Finalement, Sacha a suspendu la grève vu son état de santé. L'avocat qui l'a rencontré disait qu'il avait maigri d'environ 10 kg, qu'il perdait connaissance et qu'on lui donnait du glucose.

Quand l'avez-vous vu la dernière fois ?

Je suis allée le voir pendant trois jours en octobre. C'est la durée autorisée par la loi pour pouvoir rester avec mon fils. Comme toujours, j'ai essayé de lui apporter quelque chose de bon pour manger. Sacha vit dans une baraque avec 90 autres prisonniers. Pour les familles qui viennent voir les prisonniers il y a dix chambres, avec cuisine et salle de bains communes.
Mon fils m'inonde toujours de questions concernant la maison, les amis, la famille. Il s'intéresse à tout, à la situation en Crimée, en Ukraine et dans le monde. Il ressent un manque d'informations. Il ne sait pas ce qui se passe, bien qu'il lise beaucoup (on lui a permis de s'abonner à la "Novaïa Gazeta" russe). Il a essayé aussi de poursuivre ses études, mais ça n'a pas marché. Mais il apprend l'anglais et fait de la musculation.

Quel est son état d'esprit ?

Sacha c'est quelqu'un de nature optimiste, et il a l'espoir que l'Ukraine ne le laissera pas tomber. Il croit que quelque chose devra changer. C'est impossible qu'il soit obligé de purger simplement toute la peine.

Comment est-il traité par les autres prisonniers et par l'administration de la prison ?

Il sait toujours trouver un langage commun avec tout le monde. C'est quelqu'un de très positif, de non conflictuel. C'est pourquoi il n'a pas de problèmes avec les autres codétenus. Mais l'administration de la prison, c'est autre chose ; là il y a des conflits. On le punit pour la moindre entorse au règlement. Cette année, il a été placé à trois reprises au mitard, deux dimanches de suite à chaque fois. La première fois, parce qu'il ne répondait pas aux gardiens de manière conforme au règlement. La deuxième fois, parce qu'il a lavé ses vêtements carcéraux, mais n'a pas eu le temps de recoudre l'insigne de la prison. Et la troisième fois, avant les élections présidentielles en Russie, lorsqu'il a été déclaré "élément ennemi".

Vous habitez et travaillez en Crimée. Sur quels soutiens pouvez-vous compter ?

Je n'ai pas été victime de persécutions, comme cela fut le cas pour d'autres. Mais en même temps aucun journaliste local n'a essayé de parler avec moi. Seuls les amis de Sacha me soutiennent. Nous nous voyons régulièrement ; ils viennent me rendre visite. Mais de nombreux cousins lointains ont cessé de parler avec moi. A mon travail, les gens ne font que me tolérer, simplement, mais ils ne partagent pas mes opinions ni celles de Sacha.

Comptez-vous sur l'aide de la communauté internationale ?

Je voudrais demander que le monde aide à libérer tous les prisonniers politiques, si nombreux à être détenus en Russie. Par des efforts communs nous pourrions y arriver.
Le plus dur pour moi, c'est que mon fils est en train de passer sa jeunesse en prison. Mais j'espère que son sort pourra changer.


Traduit du polonais par Stefan Bekier
Source en polonais : http://wyborcza.pl/7,75399,23564368,ukrainscy-wiezniowie-przetrzymywani-w-rosji-czekaja-na-pomoc.html
Source en français :  https://blogs.mediapart.fr/stefan-bekier/blog/230618/les-prisonniers-ukrainiens-en-russie-attendent-que-le-monde-leur-vienne-en-aide


Note du traducteur :
Sentsov et Koltchenko sont emprisonnés dans des colonies pénitentiaires dites à régime sévère. Oleh Sentsov – à Labytnangui en Iamalie (district de Iamalo-Nénétsie) en Sibérie de l’Ouest, au nord du cercle polaire, pas loin (130 km...) des tristement célèbres camps staliniens de Vorkouta. Oleksandr Koltchenko - dans la colonie pénitentiaire n° 6 à Kopeïsk, une ville minière dans le district de Tchéliabinsk, près de la frontière avec le Kazakhstan. D’importantes mutineries y ont éclaté en 2012 et depuis, contre un système carcéral basé sur la torture. On peut lire par exemple Libération http://www.liberation.fr/planete/2008/06/11/les-prisonniers-brises-de-kopeisk_73853 , ou RFI http://www.rfi.fr/contenu/20100518-russie-on-torture-prisons-etat, ou encore les infos de l’ONG European Prison Litigation Network http://www.prisonlitigation.org/?p=1262.

Source : http://collectifkoltchenko.blogspot.com/2018/06/les-prisonniers-ukrainiens-en-russie.html

mardi 20 mars 2018

Rio de Janeiro. Message de solidarité envers la famille, les amis et compagnons de Marielle Franco



La Fédération anarchiste de Rio de Janeiro (FARJ) tient à exprimer sa solidarité envers la famille, les amis et les membres du parti et de Marielle Franco, militante et conseillère du Parti Socialisme et Liberté (PSOL). Nous expimons également notre solidarité envers la famille d'Anderson Gomes, le chauffeur de Marielle lui aussi assassinée le 14 [mars].

Marielle était une militante de longue date en faveur des droits humains et pour la garantie des droits sociaux dans les favelas, et son assassinat a toutes les caractéristiques d'une exécution. Ajoutez à cela le fait que Marielle est membre de la commission de l'ALERJ [Assembleia Legislativa do Estado do Rio de Janeiro] qui a suivi l'intervention militaire et fédérale à Rio de Janeiro, ce qui rend le fait encore plus suspect.

Nous savons que la période dans laquelle nous vivons est sombre: l'intervention militaire actuelle, qui aggrave le processus de génocide de la population noire dans les favelas de Rio de Janeiro; la progression du néolibéralisme qui aggrave l'inégalité sociale dans tous les pays; le retrait des droits sociaux des travailleurs ruraux et urbains. Toutes ces mesures ont été accompagnées par la criminalisation des combattantes et des combattants sociaux qui se lèvent pour défendre le peuple.

Les menaces contre le militantisme qui dénonce les crimes odieux commis par l'État brésilien sont constantes. Mais elles ne nous effraient pas.

Nous exigeons une enquête immédiate sursa mort.
Nous exigeons justice pour Marielle Franco!

Ne jamais pardonner, ne jamais oublier

Lutter n'est pas un crime!
---------------------------------------------
En portugais :

A Federação Anarquista do Rio de Janeiro (FARJ) vem a público se solidarizar com a família, amigos/as e companheiros/as de partido e Marielle Franco, militante e vereadora do Partido Socialismo e Liberdade (PSOL). Também nos solidarizamos com a família de Anderson Gomes, motorista de Marielle e também assassinado no dia 14.
Marielle tinha um histórico de militância a favor dos direitos humanos e pela garantia dos direitos sociais das favelas e seu assassinato tem todas as características de uma execução. Some-se a isto, o fato de Marielle ser integrante da comissão da ALERJ que acompanhava a intervenção militar e federal no Rio de Janeiro, o que torna o fato, ainda mais suspeito.
Sabemos que o período sombrio em que vivemos: a atual intervenção militar, que agrava o processo de genocídio da população negra nas favelas cariocas; o avanço neoliberal que agrava a desigualdade social em todo país; a retirada dos direitos sociais dos trabalhadores do campo e da cidade. Todas essas medidas vem sendo acompanhada com a criminalização das lutadoras e lutadores sociais que se erguem em defesa do povo.
São constantes as ameaças que vem sendo feitas à militância que vem denunciando os crimes hediondos que vem sendo cometidos pelo Estado brasileiro. Mas não irão nos amedrontar.
Exigimos a imediata investigação de sua morte. Exigimos justiça para Marielle Franco!
Jamais perdoar, jamais esquecer!
Lutar não é crime!
-------------------------------------------------------
En anglais :
 
Solidarity notice to the family, friends and fellow men and women of Marielle Franco

The Anarchist Federation of Rio de Janeiro (FARJ) comes out in public in solidarity with the family, the friends and fellow men and women of the party, and with Marielle Franco, activist and councilwoman of the Socialism and Freedom Party (Partido Socialismo e Liberdade – PSOL). We are also in solidarity with the family of Anderson Gomes, Marielle’s driver, also murdered on the 14th.
Marielle had an activism history in favour of the human rights, and for warranting social rights in the favelas, and her assassination has all the characteristics of an execution. Additionally, Marielle was in fact a participant in the municipality council assembly’s commission that was following the military and federal intervention in Rio de Janeiro, which makes the fact even more suspicious.
We know that the grim period we are living in: The current military intervention, which escalates the black people’s genocide in Rio de Janeiro’s favelas; The neo-liberal advance that worsens the social inequalities in the whole country; and The removal of the social rights of workers in the country and in the city. All those measures are being accompanied with the criminalization of men and women who are social strugglers, and who rise up in defence of the people.
The threats that are being done to the activists who are exposing the heinous crimes that are being committed by the Brazilian State are constant. But they will not frighten us.
We demand the immediate investigation of her death. We demand justice to Marielle Franco!
Never forgive, never forget!
To fight is not a crime!


lundi 19 février 2018

Les combattants hollandais, breton et espagnol des YPG sont tombés à Afrin et Deir Ezzor



Les combattants internationalistes flamand, breton et espagnol tombé au coté des YPG.

Nous publions ci-dessous la déclaration du commandement général des Unités de protection du peuple (YPG) concernant les trois combattants internationalistes tombés dans la lutte contre les attaques de l’État turc à Afrin et les attaques de l’État islamique à Deir Ezzor. 
“Nos camarades Kendal Breizh et Baran Galicia, deux de nos combattants internationalistes, qui prirent place en tête de la résistance historique contre les attaques fascistes de l’armée d’invasion turque et de ses gangs alliés à l’encontre du canton d’Afrin, sont tombés martyrs dans les combats contre les occupants sur le front de Jinderise le 10 février 2018.
Nos camarades Baran et Kendal ont rejoint le combat afin de se tenir debout aux côtés du peuple, à un moment où la révolution populaire au Rojava et au Nord de la Syrie, bâtie par le sang et le travail, est attaquée par les forces d’invasion réactionnaires. Ils étaient déterminés à protéger la révolution et ses acquis au prix de leur vie. Ces camarades, partie prenante de l’extraordinaire résistance dans laquelle notre combat s’est embarqué au nom de la dignité humaine au Moyen Orient, sont devenus des symboles de l’esprit et du combat révolutionnaires et internationalistes pour la démocratie au Moyen Orient. Les camarades Baran et Kendal sont venus de plusieurs milliers de kilomètres, de France et d’Espagne, pour participer au combat contre la barbarie de Daesh au Rojava et ont prouvé leur engagement envers le combat et les valeurs socialistes universelles jusqu’à leur dernier moment.
Le camarade Kendal était originaire de Bretagne et le camarade Baran d’Espagne. L’été 2017, ils ont rejoint les rangs des Unités de Défense du Peuple (YPG), et ont joué un rôle actif dans la bataille contre les forces réactionnaires de Daesh. Ces deux camarades ont fourni de gros efforts pour la libération des principales zones tenues par Daesh, comme les villes de Raqqa et de Deir Ezzor, et ils ont combattu en continu durant ces derniers mois. Le 20 janvier, quand l’armée d’invasion turque et plusieurs organisations jihadistes terroristes comme Al Nusra et Daesh ont débuté leurs attaques contre le canton d’Afrin, ils sont venus de plein gré dans cette région avec de nombreux amis internationalistes. Ils étaient déterminés à participer au combat de l’humanité mené à Afrin contre les forces barbares d’occupation. Nos camarades Baran et Kendal ont résisté comme ils l’avaient fait à Raqqa et Deir Ezzor, contre ces groupes terroristes qui partagent la même mentalité et les mêmes pratiques inhumaines que Daesh. Les groupes salafistes de Daesh et leurs alliés d’Al Qaeda qui ont été armés et dirigés par le régime fasciste de l’AKP en Turquie, sont l’une des menaces les plus dangereuses, et pas seulement pour les habitants du Nord de la Syrie et au Rojava. Ils sont une menace pour les valeurs du socialisme démocratique et des sociétés progressistes, ainsi que l’Humanité dans son ensemble. En participant au combat contre ces forces, nos camarades ont défendu le paradigme et les valeurs d’une société démocratique, écologique, et de la libération des femmes. Nos camarades étaient convaincus que ce paradigme était universel, et constituait le seul espoir pour le futur du Moyen Orient. Dans la vie de chacun des camarades, le principe selon lequel “la compréhension nécessite l’action” sur lequel notre combat et notre philosophie de vie sont basés, retrouve tout son sens. Au lieu d’attendre que d’autres portent ce qu’ils avaient compris, ils ont pris leurs responsabilités, faisant preuve de courage en tant que révolutionnaires internationalistes.
Le camarade Baran Sason, originaire des Pays-Bas, est tombé martyr dans la lutte contre Daesh à Deir Ezzor.
Dans le cadre de notre engagement envers les efforts de nos camarades et comme trait caractéristique de l’histoire de notre lutte, nous promettons de porter le combat de nos camarades Kendal et Baran jusqu’à ce que la noirceur de la Turquie, supportée par des groupes de Daesh et d’Al Qaeda n’ait été complètement eradiquée de la région. En commémorant les noms de nos camarades Kendal et Baran, nous exprimons une nouvelle fois notre respect et notre gratitude envers tous les martyrs internationalistes de notre combat. Nous présentons nos condoléances aux familles des martyrs, à leurs proches, et à toutes les forces progressistes du peuple.
La victoire sera, un jour ou l’autre, la victoire de tous les peuples qui résistent !”

Source : https://rojinfo.com/3520-2/ 

Kendal Breizh

vendredi 2 juin 2017

Gedenkvideo Clément Méric 2017 // À jamais dans nos luttes!




4 ans après la mort de Clément Méric, CONTRE TOUS LES RACISMES ET L’EXTRÊME DROITE



4 ans après la mort de Clément Méric,
CONTRE TOUS LES RACISMES ET L’EXTRÊME DROITE

Il y a quatre ans déjà, le 5 juin 2013, notre camarade, Clément Méric, syndicaliste et antifasciste était assassiné à 18 ans par des militants d’extrême-droite.
A l’heure où le Front National enregistre une fois de plus des scores importants aux élections, à l’heure où le discours raciste et xénophobe se propage et à l’approche du procès de ses agresseurs, il est de notre devoir de manifester, encore une fois, notre colère.
Nous manifesterons pour rendre hommage à notre camarade, et affirmer l’actualité de ses combats. Mais ce combat contre l’extrême-droite ne se réduit pas à cette manifestation, il prend corps quotidiennement dans les luttes que nous menons.
En portant un projet de transformation sociale, en se battant pour une éducation critique et ouverte à toutes et tous, pour un travail émancipateur, nous faisons reculer l’extrême droite.
En luttant contre les licenciements, les fermetures d’entreprises, et pour les droits des salarié-e-s, nous faisons reculer l’extrême-droite.
En développant la solidarité internationale avec les peuples qui luttent pour leur auto-détermination et contre le colonialisme, nous faisons reculer l’extrême-droite.
En combattant encore et toujours le sexisme, le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme, l’homophobie, la transphobie, toutes les discriminations et système d’oppression, nous faisons reculer l’extrême-droite.
En nous organisant pour faire vivre notre arme la plus puissante, la solidarité, nous faisons reculer l’extrême-droite.
Nous appelons donc toutes celles et ceux qui partagent les valeurs du progrès et de la justice sociale à nous rejoindre lors de la journée de mobilisation et d’hommage à Clément et ses combats.
SAMEDI 3 JUIN
13-17h :
Ateliers, débats, village du livre antifasciste
Place de la République
17h :
MANIFESTATION

vendredi 26 août 2016

Jordan MacTaggart, mort en conmbattant l'état islamique

Salute to anarchist YPG fighter Jordan MacTaggart from NYC anarchists


 

When anarchism was born, it was born as a borderless struggle and as a struggle for a free world. From its inception as a political theory its proponents moved across territories to engage in the struggle, connected with comrades, and fought alongside those who struggled for liberation as virulently as they did.

In New York we struggle on the backs of giants, yet still for a hundred years, against a massive state that never stopped its colonial, imperial incursions. Rojava has pried open the hegemonic monster of the state and illuminated the possibility of liberation in the struggle of anarchists worldwide; not just anarchists but all those who feel the inescapable draw of a free life.

We are here to say goodbye to Jordan MacTaggart (also known as Ciwan Firat). He was an american anarchist and YPG fighter who gave his life for the liberation of Manbij: a key point in the struggle for Rojava and a city under the oppressive rule of Daesh.

We salute you as a comrade who deeply knew the struggle we face here.

We salute you for recognizing the importance of Rojava in our international struggle and for making the ultimate sacrifice to help keep the revolutionary struggle alive.

We will never forget that when you lay on that field injured, you asked those of us who remain to keep the revolution going.

For the sacrifice you have made we deepen our commitments to the struggle here,
to fighting for the revolution in Rojava,
and to acting on all fronts of this battle with the dedication you have set.

Biji Ciwan Firat
Biji Rojava
Long live the anarchist fighters
Long live the revolution

-Anarchists of New York