Affichage des articles dont le libellé est action. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est action. Afficher tous les articles

samedi 20 juillet 2019

Actions directes contre les mines de charbons allemandes

Camp d'action Ende Gelände. C'est la cinquième année que des militant-e-s pour le climat se réunissent pour bloquer les infrastructures charbonnières allemandes autour des mines appartenant au géant énergétique RWE dans la région de la Rhénanie.


Bure : Réoccupation du Bois Lejuc depuis le 18 juillet 2019 – Appel à soutien

Près de Bure, le bois Lejuc est réoccupé depuis le 18 juillet à 14h.


De nombreuses personnes ont réinvesti ce lieu au sol comme dans les arbres pour réaffirmer leur opposition au projet de centre d’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo [1], au nucléaire et à son monde, industriel, colonial, militaire. Les forces policières qui occupaient jusque là ce lieu stratégique et protégeaient les intérêts de l’Andra ont été contraintes de quitter les lieux. Nous appelons dès maintenant à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt.
Le bois Lejuc est sur la zone du projet de poubelle nucléaire. L’Andra projette de le défricher pour y faire des fouilles archéologiques et des forages, et à terme de le bétonner pour y construire des puits de ventilation. Le bois a déjà été occupé à deux reprises auparavant, en juillet 2016 puis du 15 août 2016 au 22 février 2018, date à laquelle 500 gendarmes ont expulsé la forêt et détruit les habitations des occupantes.
Sur place, la répression s’exprime par une présence policière quotidienne, des contrôles judiciaires, des interdictions de territoire, des perquisitions, et des peines de prison ferme et avec sursis. Cette réoccupation se veut aussi une réponse à la répression de l’État, affirmant que l’opposition sur le terrain n’a pas été étouffée. L’État réprime et expulse, ces dernières années comme toujours. Bure n’est qu’un de ses nombreux laboratoires du maintien de l’ordre. Ce 18 juillet, nous avons essayé de le mettre en déroute et les flics n’ont eu d’autres choix que de reculer.
Nous appelons à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt. Si vous souhaitez nous soutenir, vous pouvez venir sur place, où
nous avons besoin d’aide au sol, dans les arbres, dans les villages. Que ce soit pour grimper dans les arbres, construire des barricades, les tenir, apporter du matériel, préparer à manger, etc. Vous êtes
bienvenues. Vous pouvez aussi diffuser le plus largement possible ce communiqué. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, c’est aussi possible de nous soutenir de loin, les infrastructures de l’industrie nucléaire et les sous-traitants travaillant pour l’Andra sont partout.
Si vous souhaitez venir, vous pouvez consulter le site bureburebure.info pour des informations actualisées concernant la situation sur place.
À l’attention des journalistes : les personnes sur place ne souhaitent pas répondre aux questions ou aux interviews et ne souhaitent pas en dire davantage que ce qui est écrit ci-dessus. Si vous souhaitez
diffuser une information, relayez ce communiqué.
[1] https://bureburebure.info/qu-est-ce-qui-se-passe-a-bure/

lundi 17 juin 2019

De Hambourg à Biarritz : «United we stand» - On reste soudé·e·s!

Appel à actions décentralisées les 6 et 7 juillet 2019 en solidarité avec tou·te·s ceux·elles qui sont touché·e·s par la répression, entre autres suite au G20 de Hambourg.

Appel à actions décentralisées les 6 et 7 juillet 2019 en solidarité avec tou·te·s ceux·elles qui sont touché·e·s par la répression, entre autres suite au G20 de Hambourg.
Nous relayons ici l’appel de « United we stand » pour des actions décentralisées les 6 et 7 juillet 2019 en solidarité avec tou·te·s ceux·elles qui sont touché·e·s par la répression. 

Cela fait déjà deux ans que les manifs, les colonnes de fumée, les vitres brisées et les sirènes du G20 de Hambourg sont passées. Malgré la violence policière massive, ce sont les souvenirs de moments libérateurs qui prédominent, comme un espoir tangible exprimé à travers la colère de dizaines de milliers de personnes.

Unite against repression – Uni·e·s contre la répression 

La répression n’a pas seulement pris la forme d’une violence policière inouïe pendant le sommet. Elle est allée bien plus loin : surveillance, traques publiques, enquêtes, diffamation, amendes et privations de liberté pour de nombreux·ses ami·e·s.
Des conditions de détention indescriptibles et un système de justice politique, infligeant des privations de libertés aberrantes directement après le sommet, sont une riposte brutale pour un sommet échoué que personne ne voulait. Pourtant, l’escalade et le démantèlement conséquent de droits fondamentaux par la police étaient d’une évidence prévisible. Le « festival de la démocratie » s’est transformé en un désastre pour les libertés publiques.
En décembre 2018 a démarré le procès de la « Elbchaussee ». Quatre jeunes Allemands d’Offenbach et le poète français Loïc S., seul encore en détention à ce jour, doivent payer pour une série de voitures et vitres dégradées aux abords d’une manifestation dans le quartier d’Altona. Comble de l’ironie, l’expression de notre solidarité a été qualifiée de « pédagogiquement négative » par le tribunal et a été utilisée pour justifier le déroulement du procès à huis clos.
Outre le procès « Elbchaussee », d’autres poursuites judiciaires contre notre mouvement sont en cours et à venir. Elles concernent la fête des barricades dans le quartier « Sternschanze », la manifestation de la veille au port, et le déchaînement de violences policières dans le district « Rondenbarg ». Il est donc plus que jamais nécessaire de rendre notre solidarité audible et visible.

Unite to resist – Uni·e·s pour résister 

Mais la résistance de Hambourg était et reste légitime dans toute son ampleur face à la crise mondiale actuelle de la machinerie capitaliste. Nous ne nous laisserons pas impressionner par les lois autoritaires à venir et le violent virage vers la droite que prend la société. Il s’agit au contraire de s’opposer d’autant plus à l’oppression économique, la catastrophe environnementale et l’agitation raciste et antiféministe.
Cette année, la France de Macron tient la présidence du G7. Dans un climat de tensions sociales croissantes et de répression, le sommet de Biarritz en août 2019 donnera également lieu à des protestations massives. Nous serons à nouveau debout côte à côte, sur les plages de l’Atlantique, pour lever nos poings face à l’appareil répressif. Aucun sommet ne se passera jamais au calme.
Construisons la solidarité transfrontalière ! Poursuivons la lutte pour une société fondée sur la solidarité et contre les sommets des dirigeants et de leurs sbires ! Après le sommet, c’est avant le sommet ! Notre solidarité contre leur domination !

L’alliance des structures solidaires contre le G20 en Allemagne appelle à des actions de soutien à l’occasion du second anniversaire du sommet de Hambourg les 6 et 7 juillet 2019. Organisez-vous dans votre ville et devenez actif ! La solidarité est notre force !
De Hambourg à Biarritz : United we stand 

Source : https://de.indymedia.org/node/33676


mercredi 12 juin 2019

Poznań (Pologne) : Rozbrat ; on y est, on y reste !

En octobre, le squat Rozbrat fête ses 25 ans. Malheureusement, son avenir est plus que jamais menacé. Rozbrat est situé dans la ville de Poznań, dans l’ouest de la Pologne. Le terrain a été squatté en 1994 et est depuis devenu un centre culturel et politique. Plus de 20 personnes habitent le squat, qui sert également de refuge pour les personnes sans abri.



Le lieu est assez grand. C’est ici qu’est né le syndicat anarchiste Initiative Ouvrière et l’organisation d’autodéfense juridique. Rozbrat abrite le siège de la Fédération Anarchiste locale, le Food not Bombs, une bibliothèque et une maison d’édition anarchiste, des ateliers de vélo et d’impression, une école de langue, un club de sport, des salles de concert et de répétition pour les musiciens. De nombreux évènements ont été organisés à Rozbrat, notamment des expositions et des concerts, des pièces de théâtre et des projections de films, des conférences et des séminaires, des ateliers et des réunions …

Rozbrat a accueilli plusieurs générations de militants qui ont joué un rôle crucial lors de nombreux mouvements sociaux. Ils ont activement défendu les habitants les plus exclus de la ville, en soutenant et lançant des manifestations de défense des travailleurs, des locataires, de l’environnement et d’évènements antifascistes. Ils ont aussi cofinancé l’association régionale des locataires et organisé des blocages d’expulsions, rendant presque impossible l’abandon des sans-abri, des personnes malades, handicapées, agées ou ayant des enfants.

Dans un communiqué paru le 15 mai, Rozbrat a déclaré :
« Nous avons fourni un soutien organisationnel, juridique et moral à des milliers de victimes du capitalisme et de l’Etat, et nous avons soutenu d’autres groupes indépendants en Pologne. Nous construisons un mouvement qui repose sur la solidarité et l’entraide, plutôt que sur la concurrence et le chacun-pour-soi. Nous avons organisé des centaines de rassemblements et de manifestations, refusant le mépris que subissent les gens des classes exploitées, ayant des opinions politiques ou une couleur de peau différentes. »
Une tentative d’expulsion a déjà eu lieu en 2009, mais aucun acheteur ne s’est déclaré lors de la vente aux enchères. Aujourd’hui, l’avenir du squat est à nouveau incertain. En mai, le bureau des huissiers de justice a annoncé qu’il préparait une vente aux enchères de la propriété. Cette décision a été prise malgré le fait que Rozbrat avait saisi le tribunal pour obtenir des droits de possession (l’affaire est toujours en cours).

Le statut juridique du terrain, où Rozbrat est situé, est compliqué. Il a été nationalisé après la Seconde Guerre mondiale et, après 1989 et la transition de la Pologne au capitalisme, il a été repris par une entreprise privée, dans le cadre du processus de reprivatisation. Le nouveau propriétaire a rapidement fait faillite, suite à plusieurs emprunts. Le prêteur, une banque, a vendu le terrain à une société de négoce de titres de créance. La société demande maintenant que le terrain soit vendu pour un montant estimé à 1,4 million d’euros, ce qui va certainement mener à une nouvelle tentative d’expulsion du squat, afin de laisser le champ libre aux développeurs et spéculateurs fonciers.

Rozbrat ajoute, dans son communiqué :
« Le maire de Poznan a déclaré qu’il ne disposait d’aucun outil pour forcer la banque à renoncer à son droit et laisser les anarchistes occuper le terrain. Or, nous savons que l’Etat et la municipalité peuvent légalement défendre la propriété sociale. Ils refusent simplement de faire usage de ce droit et de mettre fin à la spéculation foncière. L’huissier de justice, les spéculateurs immobiliers et leurs alliés politiques ont à nouveau pris des mesures juridiques pour se débarasser de nous. Nous sommes convaincus qu’après 25 ans, cette zone appartient à la communauté de Rozbrat et doit rester une propriété collective du mouvement. Nous ne l’abandonnerons pas sans nous battre. Rozbrat a prouvé à de nombreuses reprises qu’il servait l’intérêt public, contrairement aux autorités qui représentent les intérêts privés des promoteurs immobiliers. »

Rozbrat sera certainement obligé de se lancer dans une bataille juridique onéreuse et compliquée pour se défendre. Le squat a lancé un appel au don de solidarité pour couvrir les frais de justice sur le compte de WSL : BIGBPLPW 03 1160 2202 0000 0002 3589 7475 (« Don pour sauver Rozbrat »).

Merci de partager l’information.
Bien sûr, nous invitons chaleureusement à notre festival d’anniversaire les 13 et 14 septembre
Collectif Rozbrat

Evénement facebook pour ses 25 ans https://www.facebook.com/events/337285440347555/
Rozbrat
Pułaskiego 21a
60-607 Poznan, Pologne
http://www.rozbrat.org/
Si vous souhaitez soutenir ce lieu :
le compte bancaire c’est : Wielkopolskie Stowarzyszenie Lokatorów IBAN: PL 03 1160 2202 0000 0002 3589 7475
SWIFT: BIGBPLW

Suisse : Bâle reste sans nazis !


La manifestation baselnazifrei (« Bâle sans nazis ») du 24 novembre 2018 date déjà de six mois. Elle restera en mémoire comme un signal fort contre le fascisme et le discours de la droite contre les minorités. Grâce à la résistance décidée de presque 2’000 personnes il a été possible d’empêcher la prise de l’espace publique par les nazis qui voulaient y faire leur propagande fasciste. Pour arriver à ce but, les manifestantes et manifestants ont dû passer outre aux directives de la police. Car celles-ci avaient autorisé une manifestation du parti d’extrême droite PNS (parti nationaliste suisse) sur la place de la foire (Messeplatz) à Bâle tout en envoyant la contre-manifestation à une place lointaine.
Des mois plus tard, tôt le matin, la police pénètre sur ordre du ministère public bâlois dans beaucoup d’appartements. Le but : des personnes auxquelles ils reprochent d’avoir été dans la rue contre le PNS. Dans le cours de quelques semaines on compte à Bâle et dans d’autres cantons au moins 17 perquisitions et arrestations. Certaines personnes sont retenues jusqu’à 48 heures au poste – la détention provisoire demandée est cependant rejetée par les juges. Ce qui frappe en outre, c’est que des détenus étrangers subissent des chicanes supplémentaires comme des insultes racistes.
Souvent, les reproches sont minimes : il semble que tenir une banderole lors d’une manifestation non-autorisée suffit au ministère public comme raison pour une perquisition à domicile. A d’autres, on reproche d’avoir été impliqués dans des affrontement avec des nazis ou dans des affrontements avec la police. Ces afrontement ont eu lieu après que la police a une fois de plus tiré sur les manifestant.e.s avec des balles en caoutchouc. Ils ont tiré sans raison apparente, d’une distance très courte et à hauteur de tête. Les balles en caoutchouc ont blessé plusieurs personnes aux yeux dont une si gravement qu’il risque de garder la lésion pour le reste de sa vie.
Avec une grande quantité de matériel vidéo et des vêtements confisqués, le ministère public essaie avec une énergie inouïe de persécuter les manifestant.e.s antifascistes.
Nous voyons dans ces procédures pénales une manœuvre d’intimidation et un signal politique du ministère public bâlois : ils veulent criminaliser la grande mobilisation antifasciste du 24 novembre. Cela va bien avec la répression renforcée contre des mouvements sociaux. La répression ne frappe que quelques-uns, mais on vise tou.te.s qui ont pris la rue ce jour-là pour empêcher les fascistes à trouver une plateforme. Nous sommes solidaires avec les personnes frappées, sans distinction de reproches.
Les événements des derniers mois (entrée en scène du « Ku-Klux-Klan » et de « Combat 18 » à Schwyz, les résultats des élections européennes ou le groupe Facebook bâlois démasqué par le Blick avec ses armes et ses fantasmes « d’extinction ») montrent que c’est justement le moment d’avoir une réponse claire contre les activités d’extrême droite.

Descendons donc encore dans la rue, le 22 juin pour renforcer la résistance antifasciste et de protester contre la criminalisation de baselnazifrei. Bâle maintient sa déclaration : Pas de place pour les nazis !

Manifestation : 22 juin 2019, 14 heures, parc De Wette (près de la gare CFF) à Bâle

Source : https://renverse.co/Bale-reste-sans-nazis-2096

lundi 10 juin 2019

CGT VS Arabie Saoudite et sa guerre au Yemen

La CGT dockers et des personnels de la manutention du Golf de Fos qui dénonce et refuse de charger un navire d’armes à destination de l’Arabie Saoudite, ci dessous leur communiqué :


lundi 8 avril 2019

Solidarité avec GIORGOS et les membres du groupe anarchiste ROUVIKONAS

https://www.lepotcommun.fr/pot/mjj83sy2


NOUVEL APPEL DU 7 AVRIL 2019 
CONTRE L'EMPRISONNEMENT 
DU CO-FONDATEUR DE ROUVIKONAS 


Suite à une énième condamnation, Giorgos Kalaitzidis, l'un des membres les plus exposés du groupe anarchiste ROUVIKONAS en Grèce, vient d'être sommé, ce samedi 6 avril 2019, de payer sous huitaine 3 000 euros sans quoi il sera aussitôt incarcéré pour une durée de 1 an et 4 mois de prison.

Cette somme s'ajoute à beaucoup d'autres amendes et frais de Justice et, concernant les peines, à un total de 56 mois de prison à lui seul (Giorgos a déjà passé 18 mois en prison). 

Le groupe ROUVIKONAS dans son ensemble est aujourd'hui menacé de 200 000 euros d'amendes et de 528 mois de prison (44 ans au total), auxquels s'ajoutent environ 25 000 euros de frais de Justice.

Parmi les nombreuses actions poursuivies : la destruction du fichier des personnes surendettées, celle du bureau de privatisation du bien commun, le blocage de négociations avec la Troïka, plusieurs intrusions au Parlement et dans d'autres lieux de pouvoir...). Pour plus de détails sur les actions de ROUVIKONAS :



Ni Giorgos ni les membres du groupe ne sont aujourd'hui en mesure de payer ces sommes astronomiques. Le groupe ROUVIKONAS sont soudeur.euses de chantier, électricien.nnes, institutrice.eurs, serveur.euses, libraires, jardinier.ères, infirmière.er, marin.es, éducateur.trices spécialisé.es, étudiant.es en philo...

Fin février, un convoi solidaire(1) en provenance de France, de Suisse et de Belgique a apporté un important soutien financier à ROUVIKONAS, mais cette forte somme a entièrement été utilisée le mois dernier par le groupe pour éponger une partie de ses dettes. 

C'est pourquoi, ce dimanche 7 avril 2019, nous lançons un nouvel appel pour soutenir Giorgos et les autres membres de ROUVIKONAS, leur éviter d'être incarcéré.es et leur permettre de continuer à lutter

Nous appelons à une solidarité financière aussi forte que leur engagement. Depuis plusieurs années, la solidarité offensive de ROUVIKONAS continue grâce à notre solidarité défensive qui parvient, dans l'entraide, à annuler certaines des peines qui les menacent.

L'objectif de cet appel est d'atteindre au moins 10 000 euros supplémentaires(2) pour mettre en échec la répression par l'argent de l'Etat.
                                                                                           
Ce soutien n'est pas seulement financier, mais politique. C'est pourquoi, même si vous n'avez pas les moyens de participer à ce pot commun, il est important que vous propagiez l'information dans vos réseaux.

Merci pour Giorgos et les autres membres de ROUVIKONAS.

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME ! 

LA LUTTE POUR LA JUSTICE, L'ÉGALITÉ ET L'ÉMANCIPATION SOCIALE N'A PAS DE FRONTIÈRES !

Collectif de soutien à Rouvikonas


(1) Compte-rendu du convoi, dont le soutien à Rouvikonas :
http://lamouretlarevolution.net/spip.php?rubrique15

(2) Précision concernant le montant affiché sur le compteur : 1300 euros ont déjà été versés précédemment pour les frais du Justice d'une action de Rouvikonas devant l'ambassade et le consulat de France à Athènes, en avril 2018 (des projections de peinture rouge sur toute la longueur de la façade du bâtiment pour protester contre la répression subie, dans l'hexagone, par les manifestant.es, zadistes, migrant.es et solidaires). La somme collectée cette fois est donc la somme totale affichée au compteur moins 1300 euros.

--------------------------

Co-fondateur du groupe Rouvikonas, Giorgos est sur le point d'être jeté en prison pour une durée de plus d'un an, suite à une nouvelle sommation à payer reçue hier.

NOUVEL APPEL POUR EMPÊCHER L'INCARCÉRATION DE GIORGOS ET DES AUTRES MEMBRES DE ROUVIKONAS

Les condamnations tombent et se multiplient(1). Le groupe Rouvikonas est écrasé par un total de 200 000 euros d'amendes et de 528 mois de prison (44 ans), auxquels s'ajoutent environ 25 000 euros de frais de Justice.
Fin février, un convoi solidaire(2) en provenance de France, de Suisse et de Belgique a apporté un important soutien financier à ROUVIKONAS, mais cette forte somme a entièrement été utilisée le mois dernier par le groupe pour éponger une partie de ses dettes.
C'est pourquoi, ce dimanche 7 avril 2019, nous lançons un nouvel appel pour soutenir Giorgos et les autres membres de ROUVIKONAS, leur éviter la prison et leur permettre de continuer à lutter :
https://www.lepotcommun.fr/pot/mjj83sy2

Nous appelons à une solidarité financière aussi forte que leur engagement. Depuis plusieurs années, la solidarité offensive de Rouvikonas continue grâce à notre solidarité défensive qui parvient, dans l'entraide, à annuler certaines des peines qui les menacent.
L'objectif de cet appel est d'atteindre au moins 10 000 euros supplémentaires(2) pour mettre en échec la répression par l'argent de l'Etat.
Ce soutien n'est pas seulement financier, mais politique. C'est pourquoi, même si vous n'avez pas les moyens de participer à ce pot commun, il est important que vous propagiez l'information dans vos réseaux.
Merci pour Giorgos et les autres membres de Rouvikonas.

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME !
LA LUTTE POUR LA JUSTICE, L'ÉGALITÉ ET L'ÉMANCIPATION SOCIALE N'A PAS DE FRONTIÈRES !

Collectif de soutien à Rouvikonas

(1) Parmi les nombreuses actions poursuivies : la destruction du fichier des personnes surendettées, celle du bureau de privatisation du bien commun, le blocage de négociations avec la Troïka, plusieurs intrusions au Parlement et dans d'autres lieux de pouvoir...). Pour plus de détails sur les actions de ROUVIKONAS :
https://www.youtube.com/watch?v=342ZzVVCm70
(2) Compte-rendu du convoi, dont le soutien à Rouvikonas :
http://lamouretlarevolution.net/spip.php?rubrique15

vendredi 7 décembre 2018

En manif, protège toi !!!

Tu n'es pas habitué aux manifestations ? Tu descends dans la rue avec les « gilets jaunes » ? Tu ne connais rien aux armes de la police ? Suite aux (trop) nombreux blessés des derniers jours à cause des forces de l'ordre, voici un petit guide des connaissances élémentaires pour faire face à la répression.
La police tire des balles en caoutchouc avec des Lanceurs de Balles de Défense (LDB). Elle envoie aussi de nombreuses grenades lacrymogènes, qui projettent 6 ou 7 capsules qui diffusent du gaz irritant pour les yeux, la peau et les poumons.
Dans des cas plus rares, des grenades explosives sont lancées : il ne faut jamais les ramasser ! La grenade GLI F4, grise avec son bouchon jaune, contient du TNT et peut arracher une main ou un pied, voire tuer ! La police tire aussi des grenades de désencerclement, noires, qui projettent à toute vitesse des plots en caoutchouc qui peuvent blesser gravement.
Pour y faire face, il faut impérativement se protéger les yeux avec des lunettes. Tu peux aussi utiliser un masque à gaz ou un masque médical imbibé de Maalox (produit contre l'acidité gastrique) dilué dans l'eau pour apaiser instantanément l'effet des gaz pour ta peau et ta respiration. Si tu veux renvoyer les lacrymos, pense à protéger tes mains avec des gants : ça brûle ! Le plus important : observer autour de soi, veiller sur ses voisins et voisines, éviter les mouvements de foule, garder son calme. Bon courage !
---
Remarque : si tu n'es pas absolument certain de différencier une capsule lacrymogène d'une autre grenade, ne ramasse rien ! Éloigne toi ! C'est extrêmement dangereux !

Source : https://fr-fr.facebook.com/Nantes.Revoltee/

samedi 1 décembre 2018

10 DÉCEMBRE 2018 : JOURNÉE DE RÉSISTANCE SIMULTANÉE, SANS FRONTIÈRES

POUR UNE JOURNÉE DE RÉSISTANCE SIMULTANÉE,
SANS FRONTIÈRES, LE 10 DÉCEMBRE 2018,
CONTRE LE DURCISSEMENT DU CAPITALISME
ET DE LA SOCIÉTÉ AUTORITAIRE
Partout dans le monde, au prétexte de la dette des États, le pouvoir ne cesse d’accroitre les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres et de détruire la planète.
Partout dans le monde, ce recul de nos droits et ce saccage de la vie s’accompagnent d’une amplification de la surveillance et de la répression contre tous ceux qui s’y opposent.
Partout dans le monde, le pouvoir tente de diviser pour mieux régner en détournant la colère sur le dos des migrants qu’il fait passer pour les principaux responsables du malheur des opprimés.
Partout dans le monde, le fascisme ne cesse de monter, stade ultime du capitalisme, paroxysme de la société autoritaire, prêt à éliminer ses opposants et tous ceux qui lui déplaisent.
Partout dans le monde, le pouvoir se prétend légitime au prétexte, d’une part, de lois qu’il écrit lui-même pour conserver et renforcer sa position, et, d’autre part, d’élections périodiques qui n’ont rien de démocratiques puisqu’elles sont le produit de la fabrique de l’opinion par les médias de masse qui appartiennent à la classe dominante. Partout dans le monde, le pouvoir usurpe sa position et nous vole nos vies.
À la différence des classes opprimées du 19ème siècle, au temps où elles commencèrent à s’organiser au niveau international et à se révolter, nous sommes aujourd’hui face à deux problèmes nouveaux qui s’ajoutent aux précédents : la course contre la montre technologique face à un pouvoir qui ne cesser de se renforcer grâce à de nouveaux moyens de surveillance et de répression, ce qui rappelle les œuvres prophétiques de Orwell et de Huxley, et la course contre la montre écologique face à un capitalisme qui, en plus de nous exploiter, arrive maintenant à un stade où la destruction de la Terre sera bientôt irréversible.
Nous ne pouvons donc plus attendre. Nous ne pouvons plus nous contenter de lutter chacun de notre côté, chacun à l’intérieur de nos frontières, chacun dans le cadre de nos luttes spécifiques sur toutes sortes de sujets, chacun avec nos différentes façons de penser et d’agir.
Il devient urgent de faire converger nos résistances, un jour par mois, à compter du 10 décembre 2018 et, par la suite, tous les 10 de chaque mois, en même temps, partout dans le monde, parallèlement à nos luttes locales quotidiennes.
Nous proposons un jour par mois d’actions simultanées contre le durcissement du capitalisme et de la société autoritaire. Un jour par mois pour rappeler partout que cette lutte est globale. Un jour par mois pour évoquer l’urgence de nous mobiliser partout et d’en finir avec le pouvoir et l’exploitation. Un jour par mois pour entrer dans un compte à rebours, reprendre confiance en nous, devenir plus nombreux, et préparer ensemble la fin de la société autoritaire et du capitalisme. Le 10 de chaque mois est le premier jour à deux chiffres, comme un changement d’ère, d’époque, de maturité. Car nous devons sortir de la préhistoire politique et économique de l’humanité avant qu’il ne soit trop tard.
Parmi nous, pas de chef, pas de responsable, pas de direction syndicale, pas de bureau d’un parti, pas d’homme providentiel, pas de d’avant-garde éclairée : nous proposons uniquement et simplement un jour de convergence globale par mois, mais nous ne voulons en rien diriger ni coordonner quoi que ce soit. Juste donner une impulsion de départ, avec ce texte et les actes qui vont s’ensuivre.
Nous ne proposons pas non plus une marche à suivre, une façon de faire, un cadre précis à nos actes ce jour-là : à chacun de lutter comme il l’entend là où il se trouve et de cibler ce qui lui semble important. Descendre dans la rue un même jour, partout dans le monde, est déjà quelque chose d’important, ne serait-ce que pour parler et préparer la suite en occupant des places, des terres, des usines, et plus, beaucoup plus, si certains le souhaitent.
À chacun d’imaginer sa façon de résister ce jour-là et de la faire savoir, éventuellement avec des photos ou des vidéos, à travers nos médias libres et autogérés partout dans le monde, comme les indymedia, par exemple.
À chacun de traduire dans d’autres langues ce message et de le propager, sur Internet et jusque sur les murs des villes, pour que chaque 10 du mois, nous soyons toujours plus nombreux et plus déterminés.
Personne ne nous libérera que nous-mêmes : c’est à nous de prendre au plus tôt nos vies en mains.
Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire.
Des anarchistes, libertaires, anarcho-syndicalistes, autonomes et anti-autoritaires de plusieurs régions du monde (Grèce, France, Argentine, Espagne, Algérie, Italie, Mexique, Belgique, Canada, Allemagne…)
Proposition parue sur Athens Indymedia https://athens.indymedia.org/post/1592897/…

-----------------------------------------------
En anglais

FOR A DAY OF SIMULTANEOUS RESISTANCE,
WITHOUT BORDERS, DECEMBER 10 2018,
AGAINST THE HARDENING OF CAPITALISM
AND AUTHORITARIAN SOCIETY
Everywhere in the world, on the pretext of the debt of states, power continues to increase the inequalities between the richest and the poorest and destroy the planet.
Everywhere in the world, this decline in our rights and the destruction of life is accompanied by an amplification of surveillance and repression against all those who oppose it.
Everywhere in the world, power is trying to divide and rule by diverting the anger at the migrants it passes for the main culprits of the misfortune of the oppressed.
Everywhere in the world, fascism continues to rise, the ultimate stage of capitalism, the paroxysm of the authoritarian society, ready to eliminate its opponents and all those who displease.
Everywhere in the world, power claims to be legitimate on the pretext, on the one hand, of laws it writes itself so as to maintain and strengthen its position and, on the other hand, of periodical elections that are not democratic because they are the product of the factory of opinion by the mass media that belong to the ruling class.
Everywhere in the world, power is usurping its position and stealing our lives.
Unlike the oppressed classes of the 19th century, when they began to organize at the international level and to revolt, we are now facing two new problems in addition to the previous ones: the race against the clock in the face of a power that continues to grow through new means of monitoring and repression, which is reminiscent of the prophetic works of Orwell and Huxley, and the ecological race against the clock against a capitalism that, in addition to our exploitation, now arrives at a stage where the destruction of the Earth will soon be irreversible.
As such we can not wait anymore. We can no longer be content to fight each on his side, each within his borders, each within the framework of his struggles specific on all kinds of topics, each with his different ways of thinking and acting.
It becomes urgent to converge our resistance, one day per month, from 10 December 2018 and, thereafter, every 10th of every month, at the same time, all over the world, parallel to our daily local struggles.
We propose one day a month simultaneous actions against the hardening of the capitalism and authoritarian society. One day a month to remind everyone that this fight is global. One day a month to evoke the urgency to mobilize everywhere and to end power and exploitation. One day a month to start a countdown, to regain confidence in ourselves, become more numerous, and prepare together the end of authoritarian society and capitalism.
The 10th of every month is the first two-digit day, like a change of era, time, maturity. Because we must leave the political and economic prehistory of humanity before it's too late.
Among us, no boss, no manager, no union management, no office of a party, no providential man, no enlightened leader: we propose only and simply a day of global convergence a month but we do not want to direct or coordinate anything. Just give a starting impulse, with this text and the acts that will ensue.
We do not propose either a procedure to follow, a way of doing things, a precise framework to our actions that day: to each to fight as he sees fit, where he is and to target this which seems important to him. Going out to the street the same day, all over the world, is already something important, if only to speak and prepare for the next occupying places, lands, factories, and more, much more, if some wish.
Everyone, imagine how to resist that day and let us know, possibly with photos or videos, through our free and self-managed media around the world, like indymedias, for example.
Everyone, translate this message into other languages and propagate it, on the Internet and even on the walls of cities, so that every 10 of the month, we are always much more and more determined.
Nobody will release us but ourselves: it is up to us to take our lives into our own hands as soon as possible.
Power is not to be conquered, it is to be destroyed.
Anarchists, libertarians, anarcho-syndicalists, autonomous and anti-authoritarian
several regions of the world (Greece, France, Argentina, Spain, Algeria, Italy, Mexico, Belgium, Canada, Germany ...)

mardi 4 septembre 2018

Clément Méric : L'extrême droie tue, faisons son procès



Le premier rendez-vous de cette campagne est un rassemblement mardi 4 septembre à 18h30 rue Havre-Caumartin, sur les lieux où Clément est tombé il y a 5 ans sous les coups des militants de Troisième Voie. Une plaque sera apposée à sa mémoire.

Vendredi 7 septembre

Toujours dans le cadre de la campagne, le comité pour Clément invite à une réunion publique dans l’amphithéâtre de Belleville, afin d’une part de faire le point sur les premiers jours du procès, mais aussi pour revenir sur les circonstances et le contexte de la mort de Clément, et discuter des stratégies antifascistes à mette en place aujourd’hui pour contrer l’extrême droite, dans la rue et ailleurs. La discussion se poursuivra de façon conviviale autour d’un repas préparé par la Cantine des Pyrénées.

Samedi 8 septembre

L’Action Antifasciste Paris-Banlieue appelle à un meeting le samedi 8 septembre à 12h à la Bourse du Travail de Paris. Il réunira différents intervenants autour des axes de lutte chers à Clément, pour tenter de dépasser les enjeux uniquement répressifs de la justice et de mettre en évidence l’évolution de la lutte antifascisme. Plus d’infos ici

Mardi 11 septembre

Le Comité pour Clément appelle à se rassembler pour une action symbolique à 18h30 sur le Pont du Carrousel, là où, en 1995, Brahim Bouarram était jeté à la Seine par des skinheads néonazis en marge d’une manifestation du FN. Un hommage sera rendu à toutes les victimes de l’extrême droite.

Vendredi 14 septembre

Enfin, pour clore la campagne, et dans l’attente du verdict, le Comité pour Clément organise une manifestation qui partira de la place de la République.

-------------------------------------------------------------------------------

Le 5 juin 2013, à Paris, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s et militant antifasciste, mourait sous les coups de skinheads néo-nazis.
Du 4 au 14 septembre aura lieu à la Cour d'Assises de Paris le procès des agresseurs de Clément et de ses camarades présents à ses côtés ce jour là.
Les audiences sont publiques : toutes celles et ceux qui le souhaitent peuvent y participer. Tout soutien est le bienvenu.
Il importe que le procès se déroule en toute sérénité.
Il se tiendra à l'ancien Palais de Justice, sur l'Ile de la Cité à partir du mardi 4 à 9h30.
Des moments d'expression militante sont prévus dans des lieux et des moments distincts de ceux des audiences. (Plus d'infos à venir)

Qu’en attendons-nous ?
Essentiellement que la vérité soit dite publiquement sur les circonstances de la mort de Clément et que la dimension politique de ce crime soit clairement mise en évidence. Il ne doit pas y avoir d'impunité pour les crimes fascistes.
Le procès sera l'occasion d'une attention particulière des médias et de l'opinion envers la question des violences de l'extrême droite. Il devra aussi être l'occasion de déconstruire le schéma que certains discours tentent d'imposer, renvoyant dos à dos extrême gauche et extrême droite.

Souvenons-nous : après l’effroi est rapidement venu le temps du doute, soigneusement orchestré. On s’était emballé, les agresseurs n’étaient pas ceux que l’on croyait. Invoquant mensongèrement le contenu d’images de vidéosurveillance, une manipulation médiatique, probablement initiée par des relais de l’extrême droite dans la police, faisait des agressés les agresseurs. Elle venait opportunément cautionner les déclarations des skinheads qui prétendaient avoir agi en légitime défense. Bien que contredite par des responsables de la police judiciaire, cette version fut relayée sans précaution par une large partie de la presse – déclenchée sur RTL trois semaines après la mort de Clément, l’opération de désinformation « La vidéo de l’agression a parlé » avait notamment trouvé un puissant écho au JT de 20 heures de France 2, sous forme d’une infographie représentant Clément attaquant traitreusement un paisible Esteban Morillo. L’effet fut évidemment dévastateur et conduisit une partie de l’opinion à considérer que, finalement, il s’agissait sans doute d’une simple bagarre qui avait mal tourné entre bandes rivales violentes, renvoyées dos à dos.

Or, la mort de Clément Méric n’est pas le résultat d’un malheureux hasard, encore moins le fruit d’une culture de la confrontation physique que partageraient également les groupuscules d’ultra-droite et les mouvements antifascistes.

L’agression doit être resituée dans le contexte politique du printemps 2013, c’est-à-dire un fort mouvement d’opposition conservatrice à l’adoption du mariage homosexuel. La Manif pour tous, mobilisant toutes les droites, avait excité l’activisme d’extrémistes et entraîné une multiplication des violences homophobes ou racistes.

L’agression de Clément et de ses camarades n’a pas été le fait d’électrons libres : les hommes aujourd’hui traduits devant la cour d’assises étaient membres ou sympathisants de Troisième voie, groupuscule ultranationaliste dirigé par Serge Ayoub, alias Batskin, connu dans les années 80 comme chef de bande de skinheads parisiens d’extrême-droite. Ce dernier s’était également entouré d’une milice de gros bras chargée du service d’ordre de son mouvement, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Ces deux organisations ont été dissoutes par le gouvernement consécutivement à la mort de Clément.

L’enquête a établi que le 5 juin 2013, Esteban Morillo a été en contact téléphonique avec Serge Ayoub immédiatement avant et immédiatement après l’agression, et que tout le groupe s’est retrouvé autour de lui le soir même, dans son bar, où ils ont eu tout loisir d’arranger leur version des faits.

L’actualité récente fournit des exemples de l’implication de proches d’Ayoub et de son organisation dans d’autres affaires, pour certaines criminelles. Ainsi du procès du White Wolf Klan au printemps dernier en Picardie, bande néonazie fondée par un ancien des JNR après leur dissolution et qui s’est rendue coupable de graves méfaits. Ainsi encore de la réouverture en juin 2017 de l’enquête sur la mort d’Hervé Rybarczyk, militant antifasciste lillois retrouvé noyé dans la Deûle en 2011. Deux anciens membres des JNR sont poursuivis pour cette agression qui pourrait avoir été la mise en œuvre d’un rituel initiatique d’admission dans la milice de Serge Ayoub.

Clément Méric a été victime d’un groupe de jeunes gens entretenus dans le culte de la violence par un chef porteur d’un programme politique fascisant, ce que souligne la devise des JNR, empruntée au parti de Mussolini : « Croire, combattre, obéir ».

Non, les extrêmes ne se rejoignent pas. Renvoyer dos à dos racistes et antiracistes, homophobes et défenseurs des libertés, fascistes ou néonazis et antifascistes, c’est faire le lit de la haine et de la violence gratuite.

Le procès des agresseurs de Clément sera l’occasion de mettre en lumière la réalité des faits. Nous espérons qu’il soulignera ainsi la différence fondamentale des postures politiques : refuser de fermer les yeux, dénoncer résolument des idéologies contraires aux principes d’égalité, de liberté, et de fraternité, ce n’est pas faire acte de violence, c’est faire acte de résistance salutaire.

http://www.pourclement.org/

lundi 23 juillet 2018

Fin du concours «Capturez le drapeau»

Il y a qques jours s'est fini le fameux concours «Capturez le drapeau» en Allemagne, bilan : + de 600 drapeaux et articles de fans "confisqués", mis bout à bout cela fait un rectangle de 5m par 70m, le tout a été bien évidemment détruit, voir la vidéo de l'action.


La croissance de l'anarcho-syndicalisme au Bangladesh et appel à la solidarité.

Le mouvement ouvrier anarchiste du Bangladesh a moins de cinq ans, né des cendres du marxisme-léninisme raté. L'auteur de cet article rappelle la période antécédente de l'histoire du Bangladesh où le marxisme-léninisme était hégémonique. C'était une période de foi profonde et d'affection pour la pensée de Marx, d'Engels, de Lénine, de Staline, de Mao Tsetung et de Trotsky. À la connaissance de l'auteur, aucun des membres du mouvement ne connaissait l'anarchisme en tant qu'idéologie politique et ne le saurait que des décennies plus tard. Nous avons adoré les portraits suspendus des dirigeants marxistes, nous avons étudié leurs livres, et nous avons intégré la discussion de leurs idées dans nos vies quotidiennes. La poursuite de notre vie était de devenir des révolutionnaires socialistes.
Nous étions si fervents dans nos croyances d'un monde meilleur que nous avons sacrifié des vêtements pour les livres, de la nourriture pour le papier. Le mouvement socialiste était déjà actif au Bangladesh lorsque ma génération est passée d'étudier le socialisme à aider à développer un mouvement socialiste de masse. À Dhaka, la capitale, nous avons aidé à la diffusion de journaux pro-soviétiques, nous avons rejoint des organisations étudiantes et nous avons participé à des interviews. Nous avons expliqué le socialisme au peuple, aux travailleurs, des usines aux champs. Notre chemin a été guidé par la science et la liberté d'expression, et nous diffusons nos idées sans imposer aux autres. Mais nous avons fait face au rejet public et à la mort dans nos efforts.
Quand on parlait dans les régions dominées par les musulmans, beaucoup nous condamnaient comme athées et injustes. Et là où nous n'étions pas simplement dénoncés, beaucoup d'entre nous ont été assassinés. Notre lutte a été l'histoire d'effusion de sang. Nous avons perdu beaucoup de nos compagnons. Et bien que les appareils oppressifs nous aient torturés et tués, nous avons poursuivi le rêve de la révolution et continué à faire ces pas pour faire la révolution. Notre travail a augmenté le nombre d'organisations socialistes et de sympathisants dans les villes et les villages. Ils avaient l'intention de lutter contre la tyrannie de l'oppression, contre la dictature militaire nationale et contre l'impérialisme. 


Dès 1980, nous avons pu entendre parler de la nature autoritaire et des contradictions de l'Union soviétique et de la Chine. Nous ne croyions pas que c'était la vérité, que le socialisme «scientifique» pouvait être faux. Nous pensions plutôt que c'était de la propagande impérialiste et de la CIA. L'effondrement de l'Union soviétique et la destruction de la statue de Lénine ont été un grand choc pour nous tous. Avec le bloc de l'Est, les pays socialistes du monde ont changé. Ils se sont éloignés les uns des autres et accueillirent ouvertement une restructuration capitaliste.
Cela a produit un énorme choc dans la pensée de notre mouvement. Nous relisons encore et encore le marxisme, ses fondamentaux. Mais rien de tout cela ne nous a aidé à mieux comprendre l'échec du "socialisme". Nous nous sommes cependant intéressés aux révolutionnaires qui critiquaient le marxisme-léninisme. Cela nous a conduit à lire les œuvres de nombreux anarchistes, tels que Mikhail Bakunin, William Godwin, PJ Proudhon, Peter Kropotkin, Emma Goldman, Errico Malatesta, Alexander Berkman, Max Stirner, Élisée Reclus et Noam Chomsky. Leurs œuvres ne sont pas imprimées, ni en bengali. Notre moyen d'apprentissage a donc été de lire des textes anarchistes à travers Internet en langues étrangères. 



En 2012, beaucoup d'entre nous, anciens marxistes, ont acquis une idée claire de l'anarcho-syndicalisme à partir de nos études sur internet. Parce que j'ai été impliqué dans les luttes des travailleurs du thé (1) depuis 2000, c'est parmi les travailleurs du thé et les amis proches que nous avons introduit les pratiques anarcho-syndicalistes à travers le développement du Tea Workers 'Council. Ce conseil ne portait pas le nom d'une doctrine ou d'une partie spécifique. Parce que les vieilles méthodes autoritaires persistaient, une articulation claire de l'anarchisme et un ré-arrangement selon ses principes étaient nécessaires.
En conséquence, le 1er mai 2014, de nombreux militants syndicaux ont formé un comité de 23 membres attachés aux principes de l'anarcho-syndicalisme.



Ce comité a favorisé l'émergence d'organisations anarcho-syndicalistes dans 52 localités au Bangladesh. Nous recevons actuellement de l'aide de la Fédération anarcho-syndicaliste australienne pour améliorer notre organisation. Avec leur soutien, nous essayons également de devenir membre de l'International Workers Association (IAA, appelé aussi IWA-AIT).
Nous recherchons la solidarité de nos frères et sœurs camarades dans le monde entier. Nous voulons travailler avec tout le monde et lutter aujourd'hui pour la solidarité des compagnons de voyage à travers le monde.
 
Texte de AKM Shihab (basfsylhet (A) gmail.com)  Sylhet, Bangladesh, Juin 2018.
Traduction "Juste une étincelle noire"

(1) La plus grande partie de la production de thé exportée au Bangladesh est relativement élevée dans les exportations agricoles. Dans le même temps, il s'agit d'une zone de production où les travailleurs sont souvent presque totalement privés de leurs droits et exploités dans de très mauvaises conditions de travail et des salaires extrêmement bas. Souvent, les travailleurs du thé (environ ¾ sont des femmes *) sont des descendants de migrants venus d'Inde. L'exclusion économique et sociale et la discrimination dont ils font souvent l'objet font que beaucoup d'entre eux ont peu d'autres possibilités que la production de thé.

Du 1 au 8 aout, A-camp en Autriche

Du 1 au 8 aout aura lieu un camp anarchiste en Autriche (Böllerbauer à Salaberg 32, 3350 Haag, Autriche.)



Appel
Une expérience de l’anarchie…

Le A-Camp 2018 s’adresse à toutes les personnes qui se reconnaissent dans les idées anarchistes ou s’y intéressent. Partant de la solidarité, de l’entraide, de l’association libre et de l’autogestion, l’idée est d’expérimenter l’anarchie tout au long d’une semaine. Dans un climat social chaque jour plus autoritaire, les tentatives pratiques de vivre et donner du sens à la liberté, au refus de la domination et à l’autonomie individuelle sont toujours plus nécessaires. A travers ces expériences, nous mettons nos propres idées à l’épreuve, qui peuvent ainsi s’épanouir. …afin de renforcer le combat pour la liberté.

Les journées du A-Camp se dérouleront au rythme des réflexions, discussions, ateliers, activités sportives et créatives, selon les projets et propositions de chacun.e. Pour découvrir de nouvelles perspectives et dépasser l’ordre actuel des choses, il s’agira de mettre l’accent sur l’échange, les nouvelles rencontres ou de cultiver les relations déjà existantes. Forger une liberté individuelle et partagée qui ne soit pas définie par la sécurité.

Parce que les dominant.es d’aujourd’hui proclament que la sécurité est le plus haut sentiment et la condition d’une bonne vie, il est essentiel pour nous de remettre cette sécurité en question. Sans violence coercitive (sans Etat), la liberté ne peut être définie par la sécurité, parce qu’il n’existe plus d’autorité qui puisse la garantir. Les libertés concédées par l’Etat sont des libertés en sursis, seulement garanties tant que nous nous comportons conformément à ce qui est attendu. Les dirigeant.es peuvent ainsi nous les reprendre à chaque instant.
Nous percevons le A-Camp comme un essai, comme une période déterminée sans violence coercitive, lors de laquelle des inidividu.es se rencontrent et expérimentent d’autres formes de vie commune ; il est donc clair qu’on ne peut que tâtonner. Nous sommes tou.tes marqué.es par ce monde dans lequel nous vivons, et le camp ne se déroulera certainement pas sans problèmes, sans erreurs ni conflits. Nous ne pouvons garantir à personne que le A-Camp sera autant enrichissant que possible. Ce qui importe surtout pour que le camp soit enrichissant, c’est que chaque participant.e essaie de le faire concorder avec ses propres souhaits et besoins, sans prétendre exercer un pouvoir
quelconque. Dans ce cas, ce sera une aventure pour nous tou.tes.
Le A-Camp sera ce que chacun.e en fera.
Pour l’anarchie!

Plus d'info sur  : https://www.a-camp.net/

mercredi 11 juillet 2018

Rassemblement : Urgence pour Sentsov, Koltchenko et les autres prisonniers politiques ukrainiens de Poutine

Le 13 juillet 2018, deux jours avant la finale de la Coupe du monde de football, ce sera le 61ème jour de grève de la faim du réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, ce sera également son anniversaire : 42 bougies qu'il soufflera en tant que prisonnier politique de Vladimir Poutine. Il a, à ce jour, perdu plus de 15 kg. (voir ci après le texte de sa soeur qui a pu le voir pour la première fois en 4 ans).
Poutine détient dans son goulag d'autres prisonniers politiques, dont nombre ont été soumis à la torture. Parmi eux également Alexander Koltchenko, connu en Crimée pour ses engagements antifascistes, syndicaux, anarchistes, écologistes, et condamné par l’État russe lors du même procès que Sentsov. L’accusation de « terrorisme », qui a servi à couvrir ces ignobles décisions d’un tribunal qui exécute les ordres du pouvoir politique russe, n’a aucun fondement. Ils ont été torturés et condamnés parce qu'ils luttent contre l'oppression exercée par l’État russe, tant sur le territoire russe qu'en Crimée. 
Sentsov ne combat pas pour sa propre libération. Il a annoncé qu'il ferait grève de la faim tant que tous et toutes les prisonnier-e-s politiques ukrainien-ne-s détenu-e-s en Russie et en Crimée ne seraient pas libérés. Au delà c'est contre le tyran Poutine qu'il combat : "Nous sommes peut-être destinés à devenir des clous dans le cercueil du tyran. J'aimerais être un de ces clous. En tout cas, sachez que ce clou-là ne pliera pas." 

Pour la libération immédiate d'Oleg Sentsov, d'Alexandr Koltchenko et de tous les autres prisonniers politiques ukrainiens en Russie, et pour les libertés démocratiques dans tous les pays :


 ♦ nous invitons le 13 juillet 2018, à 19h, place Igor Stravinski (Paris, à coté de Beaubourg), tous les hommes et toutes les femmes qui considèrent que le combat de Sentsov est juste, qui demandent la libération immédiate de Koltchenko et Sentsov, et au-delà la libération rapide de tous et toutes les prisonnier-e-s ukrainien-n-es poursuivi-e-s pour des raisons politiques en Crimée et en Russie, et tous ceux qui comprennent que, pour la démocratie dans tous les pays, Vladimir Poutine est dangereux

♦ nous invitons les rédactions et journalistes commentant la coupe du monde à prendre leur responsabilité et à profiter du fort audimat pour faire connaître lors de cette dernière semaine de coupe du monde les cas de Koltchenko et de Sentsov, et d'exiger leur libération

 ♦ nous appelons les diplomates, leaders et officiels (français notamment) à cesser de cautionner les exactions de l’État russe et à refuser d'assister à la Coupe du monde. Ainsi Macron ne doit pas aller voir le match en Russie mardi 10 juillet et doit œuvrer pour une victoire : celle de sauver des vies, et notamment celle de Sentsov en exigeant sa libération immédiate

 ♦ nous appelons à amplifier la solidarité internationale afin de dénoncer l'enlèvement et la détention de Koltchenko et Sentsov, et exiger leur libération immédiate


Collectif Koltchenko : Ligue des Droits de l’Homme, Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme, Groupe de résistance aux répressions en Russie, Ukraine Action, Russie-Libertés, CEDETIM - Initiatives Pour un Autre Monde - Assemblée Européenne des Citoyens, Action antifasciste Paris-Banlieue, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Mémorial 98, Union syndicale Solidaires, CNT-f, CNT-SO, Emancipation, FSU, FSU 03, CGT Correcteurs, SUD éducation, SUD-PTT, Alternative Libertaire, Ensemble !, L’Insurgé, NPA, Fédération Anarchiste, Critique sociale. 

Lien pdf : ici 

----------------------------------- 

Des nouvelles d'Oleg Sentsov

Information d'après le média Hromadske, 5 juillet 2018 :

La soeur de Oleg Sentsov (Mme Kaplan) pour la première fois depuis 4 ans a été autorisée à le visiter et l'a fait.
"J'ai pu rencontrer Oleg Sentsov, nous avons pu parler durant deux heures. Il s'agissait d'une visite de courte durée. Actuellement Oleg pèse 75 kg.,  sa taille étant de 190 cm., durant la grève de la faim il a perdu 15 kg."
Mme Kaplan dit avoir parlé à Oleg des actions de soutien qui se déroulent dans le monde et de ce que le militant qirimtatar Emir Hussein Koukou l'a rejoint dans sa grève de la faim.
"Il est très reconnaissant de ce que l'on fasse tant d'actions autour de son nom, que les gens ne baissent pas les bras et continuent la lutte. Mais en même temps il est très déçu par le peu d'attention que l'on porte aux autres prisonniers politiques, et que si le seul résultat est sa libération à lui, son action aura été un échec total."
 
"Il demande notamment tant à Lyoudmyla Denissova, qu'aux médecins indépendants qui avaient tentés de venir le voir, les consuls, l’archevêque Clément, d'aller voir les autres prisonniers, de ne pas les oublier."
Aujourd'hui, selon Natalie Kaplan, l'état de santé de Oleg Sentsov est satisfaisant, "quoique les analyses ne soient pas très bonnes". Rien de critique pour l'heure.
"Hier, il allait très mal, aujourd'hui ça va mieux. Il est venu à la visite sans aide extérieur. Son état empire le soir. Il dit que ça va beaucoup mieux maintenant. Les plus difficiles ont été les trois premières semaines de la grève de la faim. Maintenant il reçoit des injections intraveineuses.  Sans quoi il ne serait plus en vie. Il n'a pas l'attention d'arrêter la grève de la faim. Il dit qu'il ira jusqu'au bout et qu'il croit en la victoire. Il est optimiste. Il pense que ce n'est pas en vain. Il croit en la victoire." 

Camp d'été antiautoritaire 1.-5. Août 2018 à Pirkanmaa en Finlande

Camp d'été antiautoritaire 1.-5. Août 2018 à Pirkanmaa



Bienvenue au camp d'été anti-autoritaire de la nature de Pirkanmaa.
C'est une invitation pour toutes celles, tous ceux qui se battent pour une société plus équitable, horizontale et juste ou qui veut se joindre à la lutte. Il est temps de rassembler et de voir ce qu'il y a à apprendre sur nos victoires et nos pertes. Il est également temps d'avoir une discussion sur la façon dont l'environnement dans lequel nous agissons a changé et de mettre à jour notre analyse. Et enfin, il est aussi temps de se connaître, de s'amuser et d'être ensemble. Le programme du camp se composera d'ateliers, de discussions, de détente et de détente. Les thèmes des discussions concernent les différentes manières de s'organiser en anarchistes, la solidarité, les campagnes locales et globales, les compétences pratiques nécessaires, la récupération de la vie quotidienne, la joie et le sport. Il est temps de mettre à jour les activités anti-autoritaires pour répondre aux demandes d'aujourd'hui!
Le prix du camp est de 50 € pour l'ensemble du camp ou de 12 € par jour et comprend la nourriture végétalienne, l'hébergement (possibilité de camper) et le programme.
Inscrivez-vous au camp en envoyant un mail à l'adresse leiri2018(A)riseup.net . Faites-nous savoir votre nom, numéro de téléphone, et quel groupe ou projet vous êtes actif.
Si vous n'êtes pas organisé dans un groupe, dites-nous quelque chose sur vous et sur ce qui vous intéresse.
Vous recevrez une réponse avec des informations sur le paiement et des informations supplémentaires sur le camp.
Le camp est organisé par la Fédération anarchiste Alusta. Bienvenue!
Fédération anarchiste - Alusta"
-----------------------------------
"Welcome to the antiauthoritarian summer camp at Pirkanmaa nature. This is an invitation for everyone who is fighting for more equal, horizontal and just society. Or anyone who wants to join the fight. It's time to gather up and see what there is to learn about our victories and losses. It's also time to have a discussion on how the environment in which we act has changed and update our analysis. 
    And lastly it's also time to get to know each other, have fun and be together.  The program of the camp will consist of workshops, discussions, chilling out and relaxing.  
    The themes of the discussions concern different ways of getting organized as anarchists, solidarity, local and global campaigns, necessary practical skills, reclaiming everyday life, joy and sports. It's time to update antiauthoritarian activities to meet the demands of present day!
    The price of the camp is 50e for the whole camp or 12e per day and it includes vegan food, accommodation (there's also possibility for camping) and the program.
     Sign up for the camp by sending mail to address leiri2018@riseup.net. Let us know your name, phone number, and what group or project you are active with. If you are not organized in any group, please tell us something about yourself and what you are interested in about.
You'll get a reply with information about the payment and some extra-information about the camp.
     The camp is organized by the anarchist Federation Alusta. Welcome!

Anarchist Federation - Alusta"

lundi 25 juin 2018

Appel Antifa et communiqué de la Fédération Anarchiste

Appel à mobilisation

contre le camp d’été du Bastion Social à Avallon !

 Les 29, 30 juin et 1er juillet devrait se tenir près d’Avallon (89) le « camp d’été » de « Bastion Social », une organisation néofasciste proche des italiens de CasaPound. Impossible de les laisser faire ça tranquillement !

Les 29, 30 juin et 1er juillet doit se tenir, près d’Avallon (89), le camp d’été du Bastion Social.
Comme son nom ne l’indique pas, Bastion Social est une organisation d’extrême droite radicale.
Bastion Social, GUD, Génération Identitaire, Action Française… la montée en puissance de ces groupes fascistes et la façon dont ils agissent deviennent de plus en plus inquiétantes.
Ils procèdent toujours de la même manière : ils profitent d’un ras le bol légitime contre les institutions pour se présenter comme une solution honorable. Pour eux, toujours les mêmes boucs émissaires : l’étranger, la différence.
Il est toujours plus facile pour ces néofascistes de s’attaquer au migrant(e) qui quitte son pays et passe les frontières au péril de sa vie que de s’en prendre aux puissants.
Dresser des pauvres contre des pauvres n’est pas une solution acceptable.
Ces réactionnaires pensent pouvoir se faire passer pour des défenseurs des acquis sociaux, mais jamais le fascisme partout où il réussit à arriver n’a été synonyme d’avancées sociales.
Malgré leurs discours volontairement confus invoquant la "justice sociale", leurs quelques ridicules actions d’ouverture de "centres sociaux" réservés aux Blanc·hes ou leurs cantines (au porc), ils ne nous feront pas oublier leur vraie nature et leurs actions violentes : ratonnades, attaques de lieux LGTB-friendly, têtes de sangliers à l’entrée de mosquées, couteaux dans le dos...
Ils sont racistes, fascistes, antisémites, homophobes et ils ne pourront jamais être une réponse aux injustices que nous subissons.
Pour leur université d’été qu’ils comptent tenir à Avallon, Bastion Social a nommé sa promo « François Duprat », du nom d’un fasciste revendiqué, antisémite assumé membre fondateur du FN.
Pour nous c’est un affront à ce que représente le Morvan : le Morvan a été une terre du maquis avec plus d’une trentaine de groupe organisés pour combattre le nazisme et ses idées qu’aujourd’hui ils veulent nous ramener.
Il est hors de question de tolérer cet affront, il est hors de question de tolérer ces fachos, ici ou ailleurs.
Nous ferons donc tout pour empêcher la tenue de leur camp et appelons

le 30 juin à 12H sur la place du marché/place du Général de Gaulle à Avallon

près de la mairie, à un pique-nique tiré du sac et manifestation festive qui prouvera que le Morvan est avant tout une terre d’accueil.
Que chacun·e passe un appel à la mairie, à la sous-préfecture ou à l’endroit qui va loger ces fachos, pour dire notre colère face à ce rassemblement !
Sous-Préfecture : 03 86 34 92 00
Préfecture : 03 86 72 79 89

P.-S.

Il va sans dire que cet événement nécessite la plus grande vigilance de la part de toutes et tous : il n’est pas rare que ces groupuscules, galvanisés par leur lâcheté, traînent les rues pour « ratonner » les personnes seules ou en infériorité. Sous leurs apparences « sociales », ils continuent à agresser, allant parfois jusqu’à poignarder.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Communiqué de la Fédération Anarchiste

Convergence Antifascite à Avallon!

La Fédération Anarchiste se joint à l’appel ci dessus de divers syndicats, associations, organisations politiques et collectifs antifascistes à se mobiliser le 30 juin à 12H sur la place du marché à Avallon (89) contre le camp d’été de « Bastion Social » fondé par les ex GUDards, organisation néofasciste proche des italiens de CasaPound. Nous ne pouvons tolérer que de tels groupes organisent en toute impunité des camps d’entrainements politiques et semi militaires.
Pas de quartiers pour les fascistes pas de fascistes dans nos campagnes !!

25/06/2018
Fédération Anarchiste

vendredi 15 juin 2018

Pochoir : Liberté pour l'anarchiste ALEXANDR KOLTCHENKO


Anarchistes radicaux en Biélorussie, Ukraine et Russie, 2008-2017

Vidéo :
https://b2aeaa58a57a200320db-8b65b95250e902c437b256b5abf3eac7.ssl.cf5.rackcdn.com/media_entries/16529/BUR_eng.medium.webm?_=1

En Russie, les anarchistes radicaux ont déjà été vaincus à la fin des années 1990 (avec l’affaire NRA). Le dernier combattant clandestin, Ilya Romanov, a été arrêté en 2002 en Ukraine et condamné à 10 ans de prison [après être sorti de taule, le compagnon a été arrêté à nouveau le 23 octobre 2013 à Nizhnii Novgorod, en Russie, lorsque la bombe qu’il s’apprêtait à poser contre un bâtiment militaire lui a explosé à la main. Amputé, il est actuellement en train de purger une autre peine de prison; NdAtt.]. Mais est-ce que les anarchistes ont perdu leur esprit combatif ? Dix ans plus tard, une nouvelle génération de révolutionnaires est arrivée, qui voulait plus que des manifs et de l’antifascisme.
L’équipe d’Anarchy Today  a préparé une petite vidéo [ici; NdAtt.]à propos des différentes attaques menées par des anarchistes en Biélorussie, Ukraine et Russie (BUR), depuis 2008 jusqu’à 2017. Par « attaque » nous entendons la destruction ou l’endommagement de la propriété de l’ennemi – bâtiments, locaux, voitures, matériel de construction, objets, etc.

Il est vrai que les anarchistes insurrectionalistes dans la dénommée BUR ont toujours préféré les attaques incendiaires avec des cocktails Molotov. Comme ils disent, une guérilla n’a besoin que d’essence et d’une bouteille. Des engins explosifs artisanaux ont parfois été utilisés.
Il faut remarquer que durant cette période il y a eu dix fois plus d’attaques que ce qui est montré dans la vidéo. En réalité, il y a eu des centaines d’attaques, pour la plupart en Russie. Le fait est que de nombreuses attaques n’ont pas été filmées du tout. Certains anarchistes n’ont jamais revendiqué ou ont donné une fausse adresse du lieu, parfois même un autre pays. Par exemple, il n’y a pas de vidéo d’anarchistes faisant exploser des voitures de police ou jetant des engins incendiaires dans des concessionnaires de voitures de luxe ou posant des engins explosifs artisanaux devant des locaux de la police ou des bâtiments administratifs. On peut simplement lire à ce propos de courts compte-rendus sur certains sites anarchistes (Black BlogFrom Russia With Love, Center of Study of Anarchists…) et dans le livre Other generation. Il y a eu davantage de superbes et courageuses attaques que ce que l’on imagine.
Comme on le sait, le premier incendie visant des flics, à Moscou, par la nouvelle génération de militants anarchistes (ce n’est pas correct de les appeler insurrectionalistes) a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 février 2009. Le lendemain, le groupe People’s Revenge a publié sur le Net une vidéo où l’on voit des personnes qui lancent des cocktails Molotov sur des voitures de police. People’s Revenge a déclaré que deux voitures ont été détruites et ont fait appel à « toute personne décente… de se lever et combattre l’arbitraire et le despotisme de la police, des services de renseignement et de la bureaucratie ». La période des incendies et des explosions a ainsi commencé…
La première attaque sérieuse des anarchistes de Minsk a été l’incendie de la porte d’entrée de la banque de Biélorussie, le 1er mai 2010. Avant cela, il y avait seulement eu des incendies de panneaux d’affichage et des manifs sauvages symboliques.
En Biélorussie, les anarchistes n’ont pas réussi à développer une stratégie d’attaques. Lors de l’automne 2010 déjà, les autorités publiques ont lancé une grosse offensive répressive. Deux structures se sont occupées des anarchistes : la Direction centrale de lutte contre le crime organisé et la corruption (GUBOPiK) et le Comité de sécurité de l’État (KGB). Les flics ne plaisantaient pas. De nombreux anarchistes radicaux ont été arrêtés. Certains d’entre eux se sont vendus, d’autres sont restés dignes, chose pour laquelle ils ont été envoyés en taule (à ce jour tout le monde est libre). La propagande d’État a même fait un film de cela : Anarchy. Direct Action (2011).
En Russie, la situation était bien meilleure. Cela est du notamment à l’immensité du pays et en particulier de la métropole de Moscou, où la plupart des attaques ont eu lieu. Il faut aussi noter que ce qui est une attaque terroriste pour le régime de Lukashenko [le dictateur Biélorusse ; NdAtt.], pour Poutine c’est simplement du vandalisme. Après tout, Moscou a à maintes reprises fait l’expérience de vraie, sanguinaires, attaques terroristes, menées par des militants islamistes ou nationalistes. Aucun incendie ou aucune attaque à la bombe mené par des anarchistes ne peut être comparé à ces derniers.
Par conséquent, les autorités publiques russes ne se sont pas vraiment occupés des anarchistes. Il y a eu de nombreuses arrestations, mais aucune de manière spécifique pour incendie et personne n’a été condamné à de la prison.
Puis, après 2012, l’activité subversive a décliné. Certes, les flics des Services de Sécurité de la fédération Russe (FSB [l’héritier du KGB soviétique, tout comme l’homonyme biélorusse ; NdAtt.]) ont joue un rôle important là-dedans. Ils ont réussi à faire en sorte que des personnes abandonnent toute tentative destructrice. Certaines personnes ont même dû fuir l’État policier russe.
Sur le site Karalupa (connu aussi comme Centre d’études anarchistes), on peut lire des compte-rendus de ce qu’on fait les réseaux clandestins anarchistes en 2010, 2011, 2012, 2013.
En général, le réseau clandestin anarchiste n’a pas été vaincu. Il vit et se développe.
Notre idée principale est que l’anarchisme ouvert et pacifique n’a pas d’avenir! Nous savons une chose : la lutte contre l’État et le capitalisme se doit d’inclure un large éventail d’actions – en partant de celles pacifiques à celles militantes, de celles créatrices à celles destructrices.
La période 2009-2012 a été le sommet de la résistance anarchiste dans l’histoire du BUR post-soviétique. Presque chaque jour, notamment dans la région de Moscou, il y avait quelque chose qui se passait, de jour ou de nuit. Les médias ont commencé à s’intéresser au milieu clandestin anarchiste et ont cherché des entretiens. En 2011, le quotidien Gazeta a publié le premier entretien avec ces rebelles.
Les sites anarchistes qui couvraient de telles activités, soit ont été fermés, soit ne sont plus mis à jour. Black Blog, la voix de la guérilla anarchiste, est silencieux depuis 2015. Les actions tendent à être oubliées, les compte-rendus perdus, les vidéos sont supprimées. Rien n’est éternel. Mais nous voudrions rappeler et rafraîchir encore la mémoire de ces années. Nous portons haut ces traditions et toutes les actions militantes menées par nos compagnons au cours de ces dernières années. Avec cette vidéo nous voulons présenter aux nouveaux venus cette histoire et faire plaisir aux vieux combattants qui ne se sont pas encore retirés.
Bonne chance. Ne vous faites pas choper par les flics.
La résistance militante anarchiste continue !
Janvier 2018