Samedi 9 avril, 14h place Jean Macé à Lyon
contre la loi El Khomri
L’heure est à la radicalisation !
On en parle peu, mais,
au-delà des atteintes graves à nos conditions de travail, le projet de
loi Travail porté par le gouvernement vise aussi à casser la
construction des rapports de force syndicaux dans les entreprises. La
précarisation des statuts salariaux qu’il entend mettre en place
hypothèque en effet les potentialités de lutte, car des salariés isolés,
facilement licenciables, exposés à la délinquance patronale auront bien
du mal à construire, au sein de l’entreprise, des modalités de
résistance et d’action revendicative pour défendre leurs intérêts. À
l’heure où les syndicalistes sont les cibles d’une répression sévère,
c’est une mise hors jeu du syndicalisme qui se dessine, surtout si
celui-ci peine, comme c’est le cas ces dernières années, à repenser ses
interventions à l’aune des évolutions d’un monde du travail en pleine
transformation (travail à domicile, temps partiels, contrats de travail
multiples, auto-entrepreneuriat dévoyé, etc.).
Après plus de trois
semaines de mobilisation des salariés, des étudiants et des lycéens, le
gouvernement ne semble toujours pas décidé à retirer son projet de loi.
La violence de la répression à l’œuvre depuis les premières
manifestations confirme la détermination de nos dirigeants à faire taire
la colère de la rue. C’est donc l’heure, désormais, de radicaliser nos
pratiques de lutte, au travail comme dans les rues. Construire des
grèves reconductibles soutenues par des caisses de grève solides,
recourir à des actions coups-de-poing contre les moyens de production et
de service, multiplier les initiatives de blocage des axes de transport
sont autant de moyens à notre disposition pour acculer le gouvernement.
Les stratégies des directions syndicales, qui espacent de plus en plus
les journées d’action, n’augurent rien de bon, et pourraient même
rapidement sonner la fin du mouvement social qui émerge. À nous,
travailleurs et travailleuses syndicalistes, de pousser, par nos actes,
les bureaucrates à maintenir la pression du monde du travail.
Le groupe anarchiste
Salvador-Seguí, dont la plupart des membres sont déjà investis dans le
combat syndicaliste, soutiendra, dans la mesure de ses capacités, toutes
les initiatives de grève reconductible et de blocages qui seront
portées à sa connaissance.
Groupe anarchiste Salvador-Seguí
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